L’acte désigné ici comme un « ordre du roi », qu’il n’est pas vraiment puisqu’il ne porte pas de notation écrite du souverain, est un type documentaire devenu fréquent à la fin de l’Ancien Régime. Il est issu de la catégorie diplomatique des bons du roi. Le souverain appose, sur une requête qu’on lui présente, son accord (signifiée par le terme « bon » écrit de sa main) ou son refus : ici la seule signature du gouverneur manifeste que la volonté royale s’est exprimée. L’usage en est devenu systématique dans l’administration de Versailles pour tout ce qui regarde les projets de dépenses ou l’affectation de logements. Ces ordres tiennent lieu de décharge au gouverneur – des mandats de paiement en quelque sorte – qui bénéficie d’un travail particulier et régulier avec le monarque. Il lui soumet sous forme de questions des demandes émanant directement de lui-même ou de ses subordonnés et écrites de la main d’un secrétaire. Le gouverneur note ensuite, dans la marge prévue à cet effet dans la partie gauche de la feuille, le résultat concret de ce travail – la réponse donnée par le roi. Le paraphe du gouverneur porté à la fin de chaque réponse, comparable aux usages notariés en cas de corrections marginales, confère un caractère officiel au document auquel il appose de surcroît sa signature.
L’acte désigné ici comme un « ordre du roi », qu’il n’est pas vraiment puisqu’il ne porte pas de notation écrite du souverain, est un type documentaire devenu fréquent à la fin de l’Ancien Régime. Il est issu de la catégorie diplomatique des bons du roi. Le souverain appose, sur une requête qu’on lui présente, son accord (signifiée par le terme « bon » écrit de sa main) ou son refus : ici la seule signature du gouverneur manifeste que la volonté royale s’est exprimée. L’usage en est devenu systématique dans l’administration de Versailles pour tout ce qui regarde les projets de dépenses ou l’affectation de logements. Ces ordres tiennent lieu de décharge au gouverneur – des mandats de paiement en quelque sorte – qui bénéficie d’un travail particulier et régulier avec le monarque. Il lui soumet sous forme de questions des demandes émanant directement de lui-même ou de ses subordonnés et écrites de la main d’un secrétaire. Le gouverneur note ensuite, dans la marge prévue à cet effet dans la partie gauche de la feuille, le résultat concret de ce travail – la réponse donnée par le roi. Le paraphe du gouverneur porté à la fin de chaque réponse, comparable aux usages notariés en cas de corrections marginales, confère un caractère officiel au document auquel il appose de surcroît sa signature.