Texte original | Traduction | |
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Ego Thomas dict(us) Goulart de Osseriaco miles. Notum facio univ(er)sis presentes litt(er)as inspecturis q(uo)d, cum ego (con)cesserim (et) imperpetuum in manu mortua q(ui)ttav(er)im viris religiosis abb(at)i (et) conventui Karoliloci, Cist(erciensis) ordinis, Silvan(e)cten(sis) dyoc(esis), ac eor(um) monast(er)io duas t(er)re pecias in territorio de Oisseriaco (et) in censiva mea sitas, a Guill(elm)o le Fauconnier, armig(er)o, et d(omi)na Maria la Fauconnire, m(at)re sua, ac Ermengarde, uxore ejusdem, d(i)c(t)is religiosis venditas, una(m) vid(e)lic(et) ad Spinam Henrici, q(u)atuor arpenta (et) unu(m) q(u)arteriu(m) v(e)l ci(r)citer ad arpentu(m) illi(us) t(er)ritorii (con)tinentem, (et) aliam sitam juxta viam q(u)a itur vers(us) Aciacu(m), arpentu(m) unu(m) (et) dimidiu(m) vel circit(er) (con)tinentem arpentu(m) suprad(i)c(tu)m, (et) ego tenear eisde(m) relig(iosis) d(i)c(t)as duas pecias (con)tra om(ne)s imp(er)p(etuu)m garandire (et) ip(s)i religiosi s(ib)i metuant ne a d(omi)no Guill(elm)o de S(an)c(t)o Patusio t(er)ra p(re)fata moveat ac p(e)r hoc ip(s)os valeat molestare, ego me (et) h(er)edes me(os) post me ad hoc obligo q(uo)d, si p(re)dict(us) miles d(omi)nus Guill(elmu)s de S(an)c(t)o Patusio sup(er) d(i)c(t)a t(er)ra calu(m)pniam mov(er)et v(e)l inde modo q(u)olib(et) d(i)c(t)os f(rat)res aut eor(um) eccl(es)iam molestar(et), ego et h(er)edes mei p(os)t me ten(er)em(ur) ip(su)m Guill(elmu)m (com)pesc(er)e (et) h(er)edes suos simil(ite)r (et) ab om(n)i calu(m)pnia d(i)c(t)e t(er)re (et) juris cujuslib(et) i(n) d(i)c(t)a t(er)ra cessare fac(er)e, s(u)b pena cent(um) l(i)brar(um) par(isiensium) me, si ab hoc defic(er)em, (et) h(er)edes meos p(ost )me, si ab hoc defic(er)ent, simil(ite)r astringendo, d(i)c(t)is abb(at)i (et) (con)ventui solvendar(um). Q(uo)d ut rat(um) (et) firmu(m) p(er)maneat, p(re)sentes litt(er)as sigilli mei munimine roboravi. Dat(um) anno D(omi)ni M° CC° LX° p(r)imo, mense novembri. |
Moi, Thomas dit Goulart d’Oissery, chevalier. Je fais savoir à tous ceux qui verront les présentes lettres que, comme j’avais concédé et à perpétuité abandonné en mainmorte à religieux hommes l’abbé et le convent de Chaalis, ordre de Cîteaux, diocèse de Senlis, et à leur monastère deux pièces de terre sises au finage d’Oissery et dans ma censive, vendues par Guillaume le Fauconnier, écuyer, dame Marie la Fauconni[è]re, sa mère, et Ermengarde, sa femme, auxdits religieux, [dont] l’une à L’Épine-Henri, d’une superficie de quatre arpents et un quartier ou environ [mesurée] à l’arpent dudit finage, et l’autre sise près de la voie qui mène vers Acy, d’une superficie d’un arpent et demi ou environ [mesurée] à l’arpent susdit, et que je suis tenu à garantir auxdits religieux lesdites deux pièces contre tous à perpétuité, et que lesdits religieux craignent (pour eux) que la terre susdite ne meuve de messire Guillaume de Saint-Pathus et que celui-ci ne puisse pour cette raison la leur contester, je m’oblige, et j’oblige mes héritiers après moi, à ce que, si le susdit seigneur chevalier Guillaume de Saint-Pathus venait à engager une action [en justice] sur ladite terre ou à la contester de quelque façon auxdits frères ou à leur église, moi et mes héritiers après mois serons tenus à retenir ledit Guillaume comme ses héritiers et à lui faire cesser toute réclamation de ladite terre ou de tout droit sur ladite terre, m’astreignant, si j’y manquais, et semblablement mes héritiers après moi, s’ils y manquaient, sous la peine de cent livres parisis à verser auxdits abbé et convent. Pour que cela demeure valable et ferme, j’ai donné vigueur aux présentes lettres en les fortifiant de mon sceau. Donné en l’an du Seigneur 1261, au mois de novembre. |
Soit en se limitant aux données factuelles :
Thomas dit Goulart d’Oissery, chevalier, s’engage pour cent livres parisis à garantir à l’abbaye de Chaalis la libre dÉtention en mainmorte, qu’il a naguère autorisÉe, de deux terres de sa censive au finage d’Oissery, acquises par l’abbaye de Guillaume le Fauconnier, Écuyer, de sa mère, Marie la Fauconnière et de sa femme, Ermenarde (l’une d’environ quatre arpents un quartier à L’Épine-Henri, l’autre d’environ un arpent et demi près du chemin d’Acy), et ce contre une Éventuelle action intentÉe par Guillaume de Saint-Pathus, dont les moines craignent que les terres ne meuvent.