Texte original | Traduction | |
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Lud(ovicus), Dei gr(ati)a Franc(orum) rex. Notum facim(us) univ(er)sis ta(m) p(re)sentib(us) q(u)a(m) fut(ur)is q(uo)d, cu(m) Radulph(us) de Suession(is) miles, sicut datu(m) est nob(is) intelligi, vendid(er)it et imp(er)petuu(m) quittav(er)it integre S(an)c(t)i Joh(ann)is in Vineis et B(ea)te Marie ad moniales de Suessionis ecclesiis, videlic(et) utriq(ue) p(ro) medietate, boscum suu(m) quod vocat(ur) boscum de Sicco Alneto, p(ro)ut se co(m)portat, trecenta et sexaginta arpenta v(e)l circit(er), ut dicit(ur), continens, contiguu(m) ex una p(ar)te, ut dicit(ur), boscis n(ost)ris et boscis Roberti de Minciaco militis ex altera, move(n)s (etiam), ut dicit(ur), de feodo quod dil(e)c(t)us et fidelis n(oste)r comes Suession(ensis) tenet a nob(is), pro quatuor milib(us) et ce(n)tum libr(is) turon(ensium), nos ad requisit(i)o(n)em p(re)fati Rad(ulphi) militis, vendit(i)o(n)em h(u)j(us)mo(d)i ratam habentes et gratam, eam q(u)a(n)tum in nob(is) est volum(us), et (con)cedim(us) divini amoris intuitu q(uod) p(re)d(i)c(t)e eccl(es)ie, scilic(et) utraq(ue) pro medietate, p(re)d(i)c(tu)m boscum, ut d(i)c(tu)m est, venditum possint tenere imp(er)petuu(m) et pacifice possidere absque coactione aliqua vendendi v(e)l extra manu(m) suam ponendi, salvo in om(n)ib(us) aliis jure n(ost)ro et jure ecia(m) in om(n)ib(us) alieno. Quod ut ratu(m) et stabile p(er)maneat in fut(uru)m, p(re)sentibus litt(er)is n(ost)r(u)m fecimus apponi sigillum. Actu(m) apud Sumydriu(m), anno D(omi)ni mill(esim)o ducent(esim)o septuag(esim)o, mense mayo. |
Louis, par la grâce de Dieu roi de France. Nous faisons savoir à tous, présents et à venir, que, comme Raoul de Soissons, chevalier, ainsi qu’il nous a été donné à comprendre, a vendu et à perpétuité abandonné intégralement aux églises de Saint-Jean-des-Vignes et de Notre-Dame- aux-Nonnains de Soissons, chacune pour moitié, son bois que l’on appelle le bois de Sec-Aulnois, tel qu’il s’étend [en long et en large], contenant, dit-on, trois cent soixante arpents ou environ, contigu d’un côté, dit-on, à nos bois et aux bois de Robert de Missy, chevalier, de l’autre, mouvant aussi, dit-on, du fief que notre aimé et féal comte de Soissons tient de nous, pour quatre mille cent livres tournois, nous, à la requête du susdit chevalier Raoul, ratifiant et agréant cette vente, la voulons, autant qu’il est en nous, et concédons pour l’amour de Dieu que les susdites églises, chacune pour moitié, puissent tenir le bois vendu, comme il a été dit, à perpétuité et en paix, sans être aucunement contraintes à le vendre ou mettre hors de leur main, sauf en toutes autres choses notre droit, et le droit d’autrui en toutes. Pour que cela demeure ratifié et stable à l’avenir, nous avons fait apposer notre sceau aux présentes lettres. Fait à Sommières, l’an du Seigneur mille deux cent soixante-dix, au mois de mai. |