Texte original | Traduction | |
---|---|---|
Univ(er)sis presentes litt(er)as inspecturis, . . official(is) Morinen(sis), in v(er)o Salutari salutem. Notum facimus quod, in nostra propter hoc presentia personaliter constitutus, magister Johannes d’Artoys recognovit (et) confessus est in jure coram nobis se recepisse (et) habuisse in bona (et) b(e)n(e) num(er)ata pecu(n)ia ab illustrissi(m)o principe et poten(te) d(omi)no . . rege Franc’ p(er) manu(m) Johannis de Hautebruiere quadraginta libras parisiensium forcium, in quibus dictus dominus . . rex (et) predecessores ejus eidem mag(ist)ro Johanni, prout idem cor(am) nobis asseruit, tenebantur rat(i)one stipendior(um) suorum, a d(i)c(t)o mag(ist)ro des(er)vitor(um) tam in castris de Fienles et de Tingry q(u)a(m) etiam in guerra Flandren(si) ; de quib(us) quidem quadraginta libris parisien(sium) dictus magist(er) Joh(ann)es se tenuit (et) tenet coram nobis a d(i)c(t)o d(omi)no . . rege pro contento efficacit(er) et pagato, et de hiis quitavit (et) adhuc quitat (et) quit(um) clamat predict(um) d(omi)n(u)m regem ejusq(ue) predecessores ac etiam successores p(er)petuo p(er) presentes ; promittens idem magist(er) Joh(ann)es cor(am) nob(is) sub fide et juram(en)to corp(or)al(ite)r p(re)stitis ab eodem in manu n(ost)ra cont(r)a quitat(i)onem hujusmo(d)i p(er) se aut p(er) alium decet(er)o no(n) venire. In cujus rei testimonium, presentibus litteris sigillum curie Morinen(sis) ad instan(ciam) et rogatum ip(s)ius mag(ist)ri Johannis duximus apponend(um). Datum anno D(omi)ni mill(esim)o CCC° trigesimo s(e)c(un)do, sabb(at)o post d(omi)nicam qua cantatur Oculi mei. [signé : ] J. Cauffour. |
À tous ceux qui verront les présentes lettres, . . l’official de Thérouanne, salut en Celui qui donne vraiment le salut. Nous faisons savoir que, personnellement établi en notre présence pour ce faire, maître Jean d’Artois a reconnu et avoué en droit devant nous qu’il a reçu et eu, en argent bon et bien compté, de très illustre prince et puissant monseigneur . . le roi de France, par la main de Jean de Hautebruyère, quarante livres de parisis, forte monnaie, en lesquelles ledit seigneur . . roi et ses prédécesseurs étaient tenus envers ledit maître Jean, ainsi que [ce dernier] l’a affirmé devant nous, à raison de ses gages, [pour service fait] par ledit maître tant aux châteaux de Fiennes et de Tingry qu’en la guerre de Flandre ; desquelles quarante livres parisis ledit maître Jean s’est tenu et se tient, devant nous, pour parfaitement content et payé dudit seigneur . . roi, et il en a quitté, et quitte encore et proclame quitte le susdit seigneur . . roi et ses prédécesseurs et aussi ses successeurs, à toujours, par les présentes [lettres] ; ledit maître Jean promettant devant nous, sous le foi et le serment prêtés corporellement par lui en notre main, de ne pas venir désormais, par lui ou par autrui, contre cette quittance. En témoin de quoi, nous avons fait mettre aux présentes lettres le sceau de la cour de Thérouanne à l’instance et demande dudit maître Jean. Donné l’an du Seigneur mille 300 trente-deux, le samedi après le dimanche où l’on chante Oculi mei. [signé : ] J. Cauffour. |
Soit en se limitant aux données factuelles :
Maître Jean d'Artois donne quittance au roi de France des quarante livres de parisis, monnaie forte, qui lui ont été remises par Jean de Hautebruiere pour gages de son service aux châteaux de Fiennes et Tingry et durant la guerre de Flandre. — Acte passé sous le sceau de l'officialité de Thérouanne.