Texte original | Traduction | |
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Univ(er)sis presentes litt(er)as inspecturis, Richardus dict(us) Mouche, sal(u)t(em) in Domino. Ad noticiam sing(u)lor(um) volo p(er)venire quod ego vendidi (et) concessi et om(n)ino d(er)eliqui Radulpho d(i)c(t)o Avice et Rob(er)to d(i)c(t)o Avice, fratrib(us), om(n)e illud q(uod) habebam in Ranevilla, videl(icet) q(u)a(m)dam masura(m) co(m) toto h(er)b(er)game(n)to, sita(m) apud Gaunel int(er) terram Rad(ulphi) d(i)c(t)i Florie ex una p(ar)te et viam d(omi)ni regis ex alt(er)a, vendidi etiam cortillagiu(m) meu(m) p(re)fatis f(rat)rib(us), situ(m) int(er) terra(m) Vi(n)centii de C(om)bu(m) et t(erram) Guill(elm)i d(i)c(t)i Sage, pro XXXta lib(ris) tur(onensium), de quib(us) me teneo pro pagato, habend(um), tenend(um) (et) jure h(er)editario jamd(i)c(t)is f(rat)rib(us) scil(icet) Rad(ulpho) (et) Rob(er)t(o) in perpetuu(m) decet(er)o possidend(um) lib(er)e, quiete et absolute et absq(ue) ulla reclamat(i)o(n)e mei am(od)o vel h(er)edum meor(um), salvo t(ame)n jure (et) redditu capitalium d(omi)no(rum). Hanc aut(em) vendit(i)o(n)em (et) co(n)cessione(m) ego prenotat(us) Ric(hardus) (et) h(er)edes mei seped(i)c(t)is f(rat)rib(us) et h(er)edib(us) suis cont(r)a om(n)es et in o(mn)ib(us) curiis ad usus Norm(annie) tenem(ur) deffend(er)e et garantizare, vel (etiam), si necc(ess)e fu(er)it, valore ad valore(m) in alia p(ro)p(r)ia h(er)editate n(ost)ra ubicu(m)q(ue) fu(er)it excambiare (et) etiam indempgnes in o(mn)ibus obs(er)vare. Ut h(ec) aut(em) vendit(i)o et concessio p(re)d(i)c(t)is f(rat)rib(us) et suis h(er)edib(us) firmitate(m) obtineat in post(er)um, p(re)sentib(us) litt(er)is impressione(m) sigilli mei appon(er)e dignu(m) duxi. Act(um) an(n)o gr(ati)e M° CC° L° III°, me(n)se decembr(is), cora(m) parrochia S(an)c(t)e Columbe. |
À tous ceux qui verront les présentes lettres, Richard dit Mouche, salut dans le Seigneur. Je veux qu’il vienne à la connaissance de chacun que j’ai vendu et concédé et entièrement abandonné à Raoul dit Avice et à Robert dit Avice, frères, tout ce que j’avais à Renneville, c’est à savoir une masure avec tout l’hébergement, sise à Gaunel entre la terre de Raoul dit Florie d’une part et la route de notre seigneur le roi de l’autre, et que j’ai aussi vendu aux susdits frères mon petit courtil, sis entre la terre de Vincent de Combon et le terre de Guillaume dit Sage, pour 30 livres tournois, dont je me tiens pour payé, [et cela je le donne] auxdits frères, Raoul et Robert, à avoir, tenir et posséder désormais à perpétuité librement, paisiblement et parfaitement, sans aucune ultérieure revendication de moi ou de mes héritiers, restant sauf toutefois le droit et revenu des seigneurs censuels. Cette vente et concession, moi susdit Richard et mes héritiers sommes tenus de la défendre et garantir aux susdits frères et à leurs héritiers contre tous et devant toutes les cours de justice en suivant les usages de Normandie, ou bien, s’il est nécessaire, d’en donner la contrevaleur en un autre de nos biens, où qu’il soit, et encore de l’observer en tout après dédommagement. Et pour que cette vente et concession aux susdits frères et à leurs héritiers reçoivent force à l’avenir, j’ai jugé digne d’apposer aux présentes lettres l’impression de mon sceau. Fait en l’an de grâce 1253, au mois de décembre, devant la paroisse de Sainte- Colombe. |
Soit en se limitant aux données factuelles :
Richard Mouche vend pour 30 £ t. aux frères Raoul et Robert Avice tout ce qu’il possède à Renneville, à savoir une masure avec tout son hébergement, sise à Gaunel, entre la terre de Raoul Florie et la route royale, ainsi qu’un petit courtil (cortillagium) sis entre la terre de Vincent de Combon et celle de Guillaume Sage, réservant le droit des seigneurs censuels.