Texte original | Traduction | |
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Clemens ep(iscopu)s, servus servor(um)
Dei, dilectis filiis . . ministro et fratribus domus Sancti Maturini Parisien(sis), ordinis sancte Trinitatis et redemptionis captivor(um), sal(u)t(em) et ap(osto)licam ben(edictionem). Cum a nobis petitur quod justum est et honestum, tam vigor equitatis qua(m) ordo exigit rationis ut id per solicitudinem officii n(ost)ri ad debitum perducatur effectum. Eapropter, dilecti in Domino filii, v(est)ris justis postulationibus grato concurrentes assensu, omnes libertates et immunitate[s] a predecessoribus n(ost)ris Roman(is) pontificibus sive per privilegia seu alias indulgentias vobis et domui v(est)re concessas necnon libertates et exemptiones secularium exactionum a regibus et principibus et aliis Chr(ist)i fidelibus rationabiliter vobis indultas, sicut eas juste ac pacifice obtinetis, vobis et per vos eidem domui auctoritate ap(osto)lica confirmamus et presentis scripti patrocinio co(m)munimus. Nulli ergo omnino hominum liceat hanc paginam nostre confirmationis infringere vel ei ausu temerario contraire. Si quis autem hoc attemptare presumpserit, indignationem omnipotentis Dei et beator(um) Petri et Pauli ap(osto)lor(um) ejus se noverit incurs[ur]um. Datum Avinion(e), X kalendas aprilis, pontificatus n(ost)ri anno secundo. [Essai de plume postérieur : ] [C]lemens ep(iscop)us servit(or).. [Sur le repli, à droite : ] Pro B. Testagay, Christianus [Sur la bulle : ] S(ANCTUS) PA(ULUS), S(ANCTUS) P(ETRUS) / CLEMENS P(A)P(A) VI. |
Clément, évêque, serviteur des serviteurs de Dieu, à nos chers fils . . le ministre et les frères de la maison Saint-Mathurin de Paris, de l’ordre de la sainte Trinité et du rachat des captifs, salut et bénédiction apostolique. Quand on nous présente une demande juste et honnête, la puissance de l’équité comme les les règles du droit exigent qu’elle soit par la sollicitude de notre charge menée à l’effet dû. Voilà pourquoi, chers fils dans le Seigneur, accueillant avec une agréable faveur vos justes requêtes, nous confirmons à vous et, par vous, à ladite maison et fortifions de la protection de ce présent écrit toutes les franchises et immunités accordées à vous et à votre maison par les pontifes romains nos prédécesseurs, par privilèges ou autres concessions, ainsi que les franchises et exemptions de réquisitions séculières à vous légitimement concédées par rois, princes et autres fidèles du Christ, comme vous en bénéficiez de façon juste et pacifique. Qu’il ne soit donc permis à aucun homme, en rien, de briser ce présent acte de notre confirmation ou de tenter témérairement de s’élever contre lui. Sache qui aurait eu la présomption de l’entreprendre, qu’il encourrait l’indignation de Dieu tout-puissant et des bienheureux Pierre et Paul ses apôtres. Donné à Avignon, le 10 des calendes d’avril, l’an deuxième de notre pontificat. [Essai de plume postérieur :] [C]lément évêque, serviteur... [Sur le repli, à droite :] Pour B. Testagay, Chrétien. [Bulle :] Saint Paul, saint Pierre/Clément VI pape. |
Soit en se limitant aux données factuelles :
Clément VI confirme au couvent Saint-Mathurin de Paris, de l’ordre des Trinitaires, les privilèges obtenus des papes ses prédécesseurs (libertates et immunitates) et des laïques (libertates et exemptiones secularium exactionum).
Le document est recensé par Bernard Barbiche, Les actes pontificaux originaux des Archives nationales de Paris, Vatican, 3 vol., 1975-1982, t. III, n° 2883 (transcrit aussi les autres mentions hors-teneur qui ne sont pas visibles ici : le nom du taxator ayant perçu la taxe de chancellerie, sous le repli ; le nom du procureur ayant retiré l’acte en Curie pour le compte du couvent, au dos).