Introduction des cours Dossiers documentaires Bibliographies
1277, 12 juin. Lettre Ă©piscopale (Narbonne)
Notice   â€˘   Fac-similĂ© interactif   â€˘   Texte et traduction  â€˘  Commentaire diplomatique
  Dossier 61 image du dossier
Texte original Traduction
Petrus, miseratione divina sancte Narbonen(sis) eccl(es)ie archiep(iscopu)s, religiosis viris R. S(an)c(t)i Poncii Thomer(iarum), B. de Quadraginta, P. de Caunis, . . Sancti Policarpi, . . Sancti Aniani et Jocunden(sis) Dei gr(ati)a abbatibus, sal(u)t(em) et sinceram in D(omi)no caritatem. Mittimus vobis quedam capitula per d(omi)n(u)m legatum collecta ex illis pluribus que sibi dudum fuerant in Bituricen(si) concilio reddita ex parte provincie Narbonen(sis), super quib(us) ip(s)e d(omi)n(u)s legatus et nos per ip(su)m a d(omi)no rege responsum accepimus q(uo)d ex parte om(n)ium eccl(es)iar(um) regni comunit(er) non admitterent(ur) querele, set singule provincie vel eccl(es)ie proponere(n)t singulares s(e)c(un)d(u)m q(uo)d eas d(i)c(t)a capitula vel ex eis aliqua tang(er)e viderent(ur). Unde cum nuper in n(ost)ro concilio Biterren(si) fuerit concordit(er) ordinatum q(uo)d ad hec proseque(n)da due persone ex parte provincie mitt(er)ent(ur), mittimus vobis ex habundanti forma(m) s(e)c(un)d(u)m quam super d(i)c(t)or(um) capitulor(um) prosequt(i)one vel aliquor(um) ex ip(s)is, prout vos et monasteria v(est)ra tangere nov(er)itis, duos procuratores qui mittunt(ur) a provi(n)cia vel eor(um) alteru(m), sicut expedire videritis, singularit(er) et specialiter ordinetis ; que singularia procuratoria nobis per v(est)r(u)m nuncium infra instans festum beati Johannis b(a)b(tist)e studeatis modis om(n)ib(us) destinare. Dat(um) ap(u)d Caputstagnum, die sabbati in crastinu(m) beati Barnabe ap(osto)li, anno Nativitat(is) Chr(ist)i mill(es)i(m)o CC° septuagesimo septimo. Reddite litt(er)as latori ear(um).
Pierre, par la miséricorde divine archevêque de la sainte église de Narbonne, à religieuses personnes, les abbés par la grâce de Dieu R. de Saint-Pons-de-Thomières, B. de Quarante, P. de Caunes, . . de Saint-Polycarpe, . . de Saint-Chinian et de Joucou, salut et sincère dilection dans le Seigneur. Nous vous envoyons certains articles réunis par monseigneur le légat parmi les nombreuses propositions qui lui avaient été faites naguère de la part de la province de Narbonne lors du concile de Bourges, sur lequel il lui a été répondu par monseigneur le roi, et à nous par lui, que les plaintes formulées par toutes les églises du royaume ne seraient pas reçues collectivement, mais que chaque province ou église devait en présenter de propres, autant qu'elles seraient concernées par tout ou partie des articles du mémoire. En conséquence de quoi, comme il a été d'un commun accord décidé lors de notre récent concile de Béziers que deux personnes seraient envoyées de la part de province pour poursuivre cette affaire, nous vous envoyons au surplus un formulaire d'après lequel vous pourrez donner mandat propre et spécial aux deux procureurs envoyés par la province, à votre gré, pour la poursuite de tout ou partie des articles susdits ; lesquelles procurations propres vous devrez par tous les moyens nous adresser par votre messager d'ici la prochaine Saint-Jean Baptiste. Donné à Capestang, le samedi lendemain de la Saint-Barnabé apôtre, l'an de la Nativité du Christ mille 200 soixante-dix-sept. Rendez ces lettres à leur porteur.

Soit en se limitant aux données factuelles :

1277, 12 juin. - Capestang.

Pierre archevêque de Narbonne écrit aux abbés de Saint-Pons-de-Thomières R[aimond], de Quarante B[ernard], de Caunes P[ierre], de Saint-Polycarpe, de Saint-Chinian et de Jocou, pour leur envoyer un mémoire élaboré par le légat à la suite du concile de Bourges pour être présenté au roi de France ; il les prie de lui adresser un acte de procuration, suivant le formulaire joint, confirmant et au besoin précisant la mission des deux procureurs dont le concile provincial de Béziers a décidé l'envoi pour la province de Narbonne au roi de France, ce dernier refusant d'examiner des remontrances faites collectivement au nom de l'église du royaume.