De 1259 à 1263, le gouvernement royal a pris une série de mesures pour remettre de l'ordre dans la gestion des villes du domaine royal ("vieux domaine" capétien et Normandie), qu'elles aient ou non le statut de communes. L'état de délabrement de leurs finances, lourdement endettées (d'ailleurs en bonne part par les réquisitions de la royauté...) ainsi que la mainmise des oligarchies suscitent en effet des troubles sociaux assez graves.
Le roi a donc ordonné de procéder d'abord avec régularité aux élections des maires, et à ceux-ci de rendre ensuite avec la même régularité des comptes de leur gestion. Nouveauté plus absolue, ces comptes, accompagnés d'une estimation de l'endettement, doivent être transmis à la cour royale, où des commissaires les examineront et proposeront des solutions.
Le résultat le plus éclatant est moins l'assainissement de la gestion municipale que la concentration au Trésor des chartes du roi (et en grande partie jusqu'à nos jours, aux Archives nationales, sous la cote J 385, layette "Dettes des villes") d'un ensemble unique et précoce de comptes de villes concentrés autour de 1260 (près d'une centaine, avec les copies de documents perdus). Ce dossier captivant, ne courant malheureusement que sur quelques années, est intéressant à d'autres points de vue : par le nombre de sceaux de villes qu'il nous fait connaître, par les avis des commissaires royaux qui sont eux aussi conservés, par la façon dont on voit les méthodes comptables de la monarchie, sous leur influence, se répandre dans les villes ; car l'on voit aussi, à la lecture de ce document-ci, les difficultés d'interprétation liées à des techniques, à un vocabulaire et à une présentation comptables encore très flottants, avant l'homogénéisation réalisée au XIVe et XVe siècles, toujours sous influence royale.
De 1259 à 1263, le gouvernement royal a pris une série de mesures pour remettre de l'ordre dans la gestion des villes du domaine royal ("vieux domaine" capétien et Normandie), qu'elles aient ou non le statut de communes. L'état de délabrement de leurs finances, lourdement endettées (d'ailleurs en bonne part par les réquisitions de la royauté...) ainsi que la mainmise des oligarchies suscitent en effet des troubles sociaux assez graves.
Le roi a donc ordonné de procéder d'abord avec régularité aux élections des maires, et à ceux-ci de rendre ensuite avec la même régularité des comptes de leur gestion. Nouveauté plus absolue, ces comptes, accompagnés d'une estimation de l'endettement, doivent être transmis à la cour royale, où des commissaires les examineront et proposeront des solutions.
Le résultat le plus éclatant est moins l'assainissement de la gestion municipale que la concentration au Trésor des chartes du roi (et en grande partie jusqu'à nos jours, aux Archives nationales, sous la cote J 385, layette "Dettes des villes") d'un ensemble unique et précoce de comptes de villes concentrés autour de 1260 (près d'une centaine, avec les copies de documents perdus). Ce dossier captivant, ne courant malheureusement que sur quelques années, est intéressant à d'autres points de vue : par le nombre de sceaux de villes qu'il nous fait connaître, par les avis des commissaires royaux qui sont eux aussi conservés, par la façon dont on voit les méthodes comptables de la monarchie, sous leur influence, se répandre dans les villes ; car l'on voit aussi, à la lecture de ce document-ci, les difficultés d'interprétation liées à des techniques, à un vocabulaire et à une présentation comptables encore très flottants, avant l'homogénéisation réalisée au XIVe et XVe siècles, toujours sous influence royale.