Il s’agit d’un petit acte, écrit sur la longueur du parchemin. Il est très court (316 mots), et les marges sont quasiment inexistantes. La présentation est relativement soignée, la justification inégale. La mise en page, avec la souscription (sans doute autographe) de l’auteur, bien mise en valeur au centre de l’acte, séparée du corps de texte et de la liste des témoins, est conforme aux usages de l’époque et de la région : les actes de Jacques Ier sont présentés de la même façon.
Cette présentation est le résultat d’une hybridation, ou plutôt d’un traitement spécial de l’acte privé (corps du texte, souscriptions de l’auteur et des témoins, souscription notariale), tiré vers l’affirmation de l’autorité publique de Nunyo, dont la souscription est mise en relief, tandis que les témoins s’organisent en colonnes comme au bas d’un acte royal et que la souscription notariale prend un moment la forme d’une récognition de chancellerie. Mais, s’il fallait quantifier les proportions, elles pencheraient très nettement vers l’acte privé, comme le montrent d’ailleurs l’insistance mise sur le seing manuel du notaire et sa complexité.
Notaire public, le scripteur a une bonne maîtrise de la plume, mais sans guère de recherche : seule l’initiale est tant soit peu ornementée. On peut relever le marquage des i, qui plongent souvent (mais pas systématiquement) en dessous de la ligne pour les différencier des autres jambages, et une ébauche de ponctuation. L’objectif est avant tout de produire un acte fonctionnel et incontestable.
Les observations sur les caractères internes concordent : même technicité du style, avec ce qu’il faut de maîtrise du latin et d’opacité des formules stéréotypées ; même opposition entre le formulaire de la carta privée et la longue énumération des titres princiers accompagnés de formules de dévotion.
Il s’agit d’un petit acte, écrit sur la longueur du parchemin. Il est très court (316 mots), et les marges sont quasiment inexistantes. La présentation est relativement soignée, la justification inégale. La mise en page, avec la souscription (sans doute autographe) de l’auteur, bien mise en valeur au centre de l’acte, séparée du corps de texte et de la liste des témoins, est conforme aux usages de l’époque et de la région : les actes de Jacques Ier sont présentés de la même façon.
Cette présentation est le résultat d’une hybridation, ou plutôt d’un traitement spécial de l’acte privé (corps du texte, souscriptions de l’auteur et des témoins, souscription notariale), tiré vers l’affirmation de l’autorité publique de Nunyo, dont la souscription est mise en relief, tandis que les témoins s’organisent en colonnes comme au bas d’un acte royal et que la souscription notariale prend un moment la forme d’une récognition de chancellerie. Mais, s’il fallait quantifier les proportions, elles pencheraient très nettement vers l’acte privé, comme le montrent d’ailleurs l’insistance mise sur le seing manuel du notaire et sa complexité.
Notaire public, le scripteur a une bonne maîtrise de la plume, mais sans guère de recherche : seule l’initiale est tant soit peu ornementée. On peut relever le marquage des i, qui plongent souvent (mais pas systématiquement) en dessous de la ligne pour les différencier des autres jambages, et une ébauche de ponctuation. L’objectif est avant tout de produire un acte fonctionnel et incontestable.
Les observations sur les caractères internes concordent : même technicité du style, avec ce qu’il faut de maîtrise du latin et d’opacité des formules stéréotypées ; même opposition entre le formulaire de la carta privée et la longue énumération des titres princiers accompagnés de formules de dévotion.