La campagne militaire de l’été 1636 tourne au désastre : l’armée espagnole s’enfonce profondément dans le royaume depuis la frontière du nord. Roye est prise le 6 août et Corbie investie le lendemain, tombe le 16. En conséquence, la ville réactive le rôle militaire des officiers municipaux des seize quarteniers et de leurs subordonnées, dizainiers et cinquanteniers qui forme l’ossature de la milice bourgeoisie. Lors d’une assemblée du bureau tenue le 6 août pour « adviser à la garde, seureté et conservation » de la ville (Arch. nat., H2 1805A*, fol. 8), est organisée une concertation avec les colonels de la milice afin de faire vérifier les armes, dresser les listes des hommes de chaque compagnie.
D’autre part, pour répondre aux demandes de la monarchie, des procédures de collectes fiscales sont mises au point : les quarteniers doivent établir des rôles de contribution. Des exemptions sont établies à l’initiative de la ville (la biffure de la mention « selon les ordonnances » trahit l’absence de foncement juridique explicite) en faveur des cours souveraines (Parlement, Comptes, Aides et Monnaies), des marchands (en gros les Six Corps) et des jurés des métiers et du personnel municipal, en nombre sans doute réduit car lorsqu’il est question d’exemption, la notion d’officier semble très restreinte. Dans l’esprit du bureau sont donc concernés les simples maîtres artisans, les compagnons, les gagne-deniers et tous les autres bourgeois, dont les financiers qui servent de repoussoir idéologique aux magistrats. Les exemptés s’imposent eux-mêmes de manière indépendante et forfaitaire : les Six Corps promettent par exemple 37 000 livres au roi.
La campagne militaire de l’été 1636 tourne au désastre : l’armée espagnole s’enfonce profondément dans le royaume depuis la frontière du nord. Roye est prise le 6 août et Corbie investie le lendemain, tombe le 16. En conséquence, la ville réactive le rôle militaire des officiers municipaux des seize quarteniers et de leurs subordonnées, dizainiers et cinquanteniers qui forme l’ossature de la milice bourgeoisie. Lors d’une assemblée du bureau tenue le 6 août pour « adviser à la garde, seureté et conservation » de la ville (Arch. nat., H2 1805A*, fol. 8), est organisée une concertation avec les colonels de la milice afin de faire vérifier les armes, dresser les listes des hommes de chaque compagnie.
D’autre part, pour répondre aux demandes de la monarchie, des procédures de collectes fiscales sont mises au point : les quarteniers doivent établir des rôles de contribution. Des exemptions sont établies à l’initiative de la ville (la biffure de la mention « selon les ordonnances » trahit l’absence de foncement juridique explicite) en faveur des cours souveraines (Parlement, Comptes, Aides et Monnaies), des marchands (en gros les Six Corps) et des jurés des métiers et du personnel municipal, en nombre sans doute réduit car lorsqu’il est question d’exemption, la notion d’officier semble très restreinte. Dans l’esprit du bureau sont donc concernés les simples maîtres artisans, les compagnons, les gagne-deniers et tous les autres bourgeois, dont les financiers qui servent de repoussoir idéologique aux magistrats. Les exemptés s’imposent eux-mêmes de manière indépendante et forfaitaire : les Six Corps promettent par exemple 37 000 livres au roi.