Détachés de la cour du Châtelet proprement dite avec laquelle ils font pourtant corps, et membres d’une compagnie d’officiers remontant à la fin du Moyen Âge, les quarante-huit commissaires au Châtelet, installés dans les vingt-quatre quartiers de police de Paris ont la charge de l’enregistrement des plaintes, des enquêtes diverses mais aussi de la pose de scellés après décès et du maintien du bon ordre urbain. Petits magistrats, ils possèdent généralement une bonne connaissance du droit. Ils sont propriétaires d’un office dont le prix ne cesse d’augmenter pour se rapprocher de celui d’une charge de conseiller au Parlement. Leguay de Premonval a acheté le sien 30 000 livres en 1720 et le revend 40 000 livresen 1751 (Arch. nat., Min. central, ét. LXXXV, 527, 1er janvier 1751, vente d’office). Plongés dans le tissu urbain, ils contribuent à animer les pratiques consultatives de l’institution. L’un des deux commissaires de chaque quartier porte le titre d’ancien préposé pour la police et semble plus spécialement affecté à la police générale (voierie, etc.) Ils organisent par exemple à la mi-juillet les élections des responsables de l’allumage des chandelles des luminaires, en convoquant par billet en leur hôtel les bourgeois et habitants des différentes rues (par exemple, Arch. nat., Y 13622, registre des élections pour Saint-Germain-des-Prés, 1743-1764).
Bien qu’il existe depuis 1722 un équipe d’une soixantaine de pompiers (des artisans titulaires d’une double activité, comme le guichetier Pajou, également compagnon menuisier) assistés par des religieux et équipés d’une vingtaine de pompes mécaniques, cette histoire montre que le commissaire est l’organisateur en première instance des secours. Personne ne semble détenir la clef du cabinet du lieutenant criminel,qui à cette époque réside sur l’île Saint-Louis, pas même ses propres greffiers.
Détachés de la cour du Châtelet proprement dite avec laquelle ils font pourtant corps, et membres d’une compagnie d’officiers remontant à la fin du Moyen Âge, les quarante-huit commissaires au Châtelet, installés dans les vingt-quatre quartiers de police de Paris ont la charge de l’enregistrement des plaintes, des enquêtes diverses mais aussi de la pose de scellés après décès et du maintien du bon ordre urbain. Petits magistrats, ils possèdent généralement une bonne connaissance du droit. Ils sont propriétaires d’un office dont le prix ne cesse d’augmenter pour se rapprocher de celui d’une charge de conseiller au Parlement. Leguay de Premonval a acheté le sien 30 000 livres en 1720 et le revend 40 000 livresen 1751 (Arch. nat., Min. central, ét. LXXXV, 527, 1er janvier 1751, vente d’office). Plongés dans le tissu urbain, ils contribuent à animer les pratiques consultatives de l’institution. L’un des deux commissaires de chaque quartier porte le titre d’ancien préposé pour la police et semble plus spécialement affecté à la police générale (voierie, etc.) Ils organisent par exemple à la mi-juillet les élections des responsables de l’allumage des chandelles des luminaires, en convoquant par billet en leur hôtel les bourgeois et habitants des différentes rues (par exemple, Arch. nat., Y 13622, registre des élections pour Saint-Germain-des-Prés, 1743-1764).
Bien qu’il existe depuis 1722 un équipe d’une soixantaine de pompiers (des artisans titulaires d’une double activité, comme le guichetier Pajou, également compagnon menuisier) assistés par des religieux et équipés d’une vingtaine de pompes mécaniques, cette histoire montre que le commissaire est l’organisateur en première instance des secours. Personne ne semble détenir la clef du cabinet du lieutenant criminel,qui à cette époque réside sur l’île Saint-Louis, pas même ses propres greffiers.