Introduction des cours Dossiers documentaires Bibliographies
1248, 11 mai. Acte d'officialité (Beauvais)
Notice   â€˘   Fac-similĂ© interactif   â€˘   Texte et traduction  â€˘  Commentaire diplomatique
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Texte original Traduction
Om(n)ib(us) p(re)sentes litt(er)as insp(e)cturis,
. . offic(ialis) Belvacen(sis), sal(u)t(em) in D(om)in(o).

Nov(er)int univ(er)si q(uo)d i(n) n(ost)ra constituti p(re)sentia
Ricardus d(i)c(t)us de Gres de S(an)c(t)o Felice (et) Aya ejus uxor
(et) Eufemia eor(um) filia recognov(er)unt se imp(er)petuum
vendidisse p(ro) co(m)muni eor(um) utilitate ac necessitate
abbati (et) conventui S(an)c(t)i G(er)emari Flaviacen(sis)
q(u)amdam peciam t(er)re s(em)entis q(u)am h(ab)ebant ex
caduco Asceline de Amuchi, matertere dicti Ricardi,
circiter sex minas continentem, sitam ante mesum
de Amuchi, d(i)c(t)or(um) abbatis et (con)ventus, q(u)am ab
eisdem abbate (et) (con)ventu tenebant ad campipartem,

pro centum et decem solidis parisiensium sibi a dictis
abbate et (con)ventu plene (et) integ(r)e p(er)solutis, ut ip(s)i
Ricardus, Aya ejus uxor (et) Eufemia eor(um) filia coram
nob(is) recognov(er)unt ; fidem coram nob(is) p(re)stantes
corporalem p(re)d(i)c(t)i Ricardus, Aya ejus uxor (et)
Eufemia eor(um) filia, no(n) vi nec metu ad hoc inducte
s(ed) mera (et) spontanea voluntate sua, ut asserebant,
q(uo)d ip(s)i decet(er)o r(ati)one cuj(us)cu(m)q(ue) juris, (et)
maxime d(i)c(t)a Aya r(ati)one dotis, in t(er)ra p(re)d(i)c(t)a vendita
p(er) se v(e)l p(er) alium nichil reclamab(un)t v(e)l facient
reclamari,

sed sup(er) eadem t(er)ra vendita d(i)c(t)is abbati (et) conventui
(con)tra om(ne)s legitimam portabunt garandiam ;

renuntiantes in hoc f(a)c(t)o, fide data, excepc(i)o(n)i no(n)
num(er)ate (et) no(n) recepte pecunie (et) om(n)ib(us) aliis
excepc(i)o(n)ib(us) (et) juris auxilio tam cano(n)ici quam civilis
q(uo)d s(ib)i cont(r)a p(re)sens instrum(en)tum posset p(ro)desse
(et) d(i)c(t)is abbati (et) conventui prodesse*.

In cuj(us) rei testimo(n)ium, p(re)sentes litt(er)as sigillo
curie Belvacen(sis) fecim(us) (com)muniri. Act(um) anno
D(omi)ni M° CC° XL° octavo, die 1248, le lune post Jubilat(e).
A tous ceux qui verront les présentes lettres,
. . l'official de Beauvais, salut dans le Seigneur.

Sachent tous que constitués en notre présence
Richard dit de Grez, de Saint-FĂ©lix, Aye son Ă©pouse
et Euphémie leur fille ont reconnu qu'ils ont vendu à
perpétuité pour leur commune utilité et leur commun
besoin à l'abbé et au convent de Saint-Germer de Fly
une pièce de terre arable qu'ils avaient de l'héritage
d'Asceline d'Amuchy, tante maternelle dudit
Richard, d'environ six éminées, sise devant le metz
d'Amuchy qui appartient auxdits abbé et convent, et
qu'ils tenaient à champart des mêmes abbé et convent,

pour cent dix sous de parisis à eux par lesdits abbé
et convent pleinement et entièrement versés, ainsi
que lesdits Richard, Aye son épouse et Euphémie leur
fille ont devant nous reconnu; prĂŞtant devant nous foi
corporelle les susdits Richard, Aye son Ă©pouse et
Euphémie leur fille, non poussées à cela par force ou
crainte mais de leur pure et spontanée volonté, à ce
qu'elles disaient, qu'Ă  l'avenir Ă  raison de quelque droit
que ce soit, et spécialement ladite Aye à raison de sa
dot, ni par eux ni par autre, ils ne feront ou feront faire
querelle de la susdite vente de terre,

mais que sur ladite vente de terre ils porteront à l'abbé
et au convent garantie légitime contre tous;

renonçant en ce fait, par la foi qu'ils ont donnée, à
l'exception d'argent non compté et non reçu, à toutes
autres exceptions et Ă  l'aide du droit tant canonique
que civil qui pourrait, contre le présent instrument, leur
servir et nuire auxdits abbé et convent.

En témoignage de quoi, nous avons fait munir les
présentes lettres du sceau de la cour de Beauvais. Fait
l'an du Seigneur 1248, le lundi après Jubilate.