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1375, 12 mai. Acte de l'administration royale (Paris)
Notice   â€˘   Fac-similĂ© interactif   â€˘   Texte et traduction  â€˘  Commentaire diplomatique
  Dossier 73 image du dossier
Texte original
A mes tres chiers et redoubtés seigneurs, messeigneurs tenans les requestes du roy nostre
seigneur ou palais royal a Paris, commissaires en ceste partie, Denisot le Bourguignon,
sergent du roy nostre seigneur en son Chastelet de Paris et li vostres, honneur, service et
reverence avecques toute obeĂŻssance. Mes tres chiers seigneurs, plaise vous savoir que, par
vertu de certaines lettrez royaulx a moy adreciees, ausquelles ceste moye presente relacion
est attachiee, qui se commenchent ainsi : « Charles, par la grace de Dieu roy de France », et
fenissent : « Donnees a Paris, le XIIIe jour de novembre, l’an de grace mil CCC LX treze »,
et presentees par le tresorier, chanoines et chapitre de la saincte chapelle du palais royal a
Paris ou par leur procureur et a leur requeste, je, le mardi XXIIe jour du mois de may, l’an
mil CCC LXXV, me transportay en la ville de Corbueil, present avecques moy Jehan de
Mons, sergent de ladicte ville, en l’ostel et domicile de Vincent le Mire, a present mari de
la femme qui fu feu Jehan de Grigny, tant en son nom comme a cause de sa femme et
comme tuteurs, curateurs ou aians la garde des enfans de ladicte femme et dudit feu son
mary, a le personne de laquelle femme je fis commandement par vertu desdictez lettrez
royaulx que ilz paient auxdis tresorier, chanoines et chapitre les arrierages de la rente dont
esdictez lettrez est faicte mencion, et doresenavant ladicte rente en la fourme et manere
que contenu est esdictez lettrez royaulx, laquelle femme me respondi que elle ne savoit
que c’estoit. Et pour ce que sa response sentoit opposition, je adjournay ledit Vincent et sa
femme esdis noms a la personne d’icelle femme a estre et comparoir par devant vous au
mercredi aprés la feste saint Jehan Baptiste prochain venant pour proceder sur ladicte
opposition et respondre auxdis tresorier, chanoines et chapitre selon la fourme et teneur
desdictez lettrez. Et ce, mes tres chiers seigneurs, je vous certefie avoir fait par ceste moye
relacion, seellee de mon seel duquel je use en mon office, l’an et le jour dessusdis.

Soit en se limitant aux données factuelles :

1375, 12 Mai.

Denisot le Bourguignon, sergent du roi au Châtelet de Paris, rapporte aux maîtres des requêtes du parlement de Paris s’être rendu à Corbeil, en présence de Jean de Mons, sergent du lieu, et à la demande du chapitre de la Sainte-Chapelle, qui, arguant de lettres royaux du 13 novembre 1373, réclame le paiement des arriérés d’une redevance (rente) que lui doivent Vincent le Mire et son épouse, veuve de feu Jean de Grigny, comme tuteur des enfants de ces deux derniers. Devant la réponse de la femme, qui a prétendu ne rien savoir de l’affaire, il assigné le couple à comparaître au parlement le 27 juin prochain.