Le roi Jean n’est couronné que depuis quelques mois lorsqu’ils délivre, sans doute à la demande des intéressés, cette confirmation d’une fondation peut-être récente, apparemment encore fragile. La fondation de la maison du Parc de Rouen est bien inscrite dans la politique religieuse du roi Henri II, qui a protégé la maison-mère limousine ; elle est parallèle et peut-être rivale de la politique des rois de France, qui autour des années 1160 ont multiplié les fondations grandmontaines dans des parcs et des bois royaux (à Vincennes, en forêt d’Orléans, près de Dourdan). La charte de dotation délivrée par Henri II est mentionnée à la fin du texte, mais celle qui nous est conservée présente des bizarreries qui éveillent le soupçon de falsification (éd. Delisle-Berger, t. II, n° 727).
Il n’en va pas de même de celle-ci, qui répond parfaitement aux standards de la production de chancellerie, dans ses traditions comme dans les innovations apportées dans les années ou mois qui précèdent. Très normalement, elle s’auto-désigne comme « charte » dès le dispositif (ligne 3), soit la catégorie la plus élevée, à valeur perpétuelle et solennelle des actes royaux (même si elle n'est pas ici scellée sur lacs de soie mais plus modestement sur une double queue de parchemin, dont on voit encore la fente dans le repli).
Accessoirement, on notera combien les listes de témoins, qui demeurent détaillées et effectives au bas des chartes royales anglaises, continuent à nourrir l’étude de l’entourage rapproché du souverain, alors que le diplôme capétien a depuis longtemps opté pour les souscriptions factices des seuls grands officiers.
Le roi Jean n’est couronné que depuis quelques mois lorsqu’ils délivre, sans doute à la demande des intéressés, cette confirmation d’une fondation peut-être récente, apparemment encore fragile. La fondation de la maison du Parc de Rouen est bien inscrite dans la politique religieuse du roi Henri II, qui a protégé la maison-mère limousine ; elle est parallèle et peut-être rivale de la politique des rois de France, qui autour des années 1160 ont multiplié les fondations grandmontaines dans des parcs et des bois royaux (à Vincennes, en forêt d’Orléans, près de Dourdan). La charte de dotation délivrée par Henri II est mentionnée à la fin du texte, mais celle qui nous est conservée présente des bizarreries qui éveillent le soupçon de falsification (éd. Delisle-Berger, t. II, n° 727).
Il n’en va pas de même de celle-ci, qui répond parfaitement aux standards de la production de chancellerie, dans ses traditions comme dans les innovations apportées dans les années ou mois qui précèdent. Très normalement, elle s’auto-désigne comme « charte » dès le dispositif (ligne 3), soit la catégorie la plus élevée, à valeur perpétuelle et solennelle des actes royaux (même si elle n'est pas ici scellée sur lacs de soie mais plus modestement sur une double queue de parchemin, dont on voit encore la fente dans le repli).
Accessoirement, on notera combien les listes de témoins, qui demeurent détaillées et effectives au bas des chartes royales anglaises, continuent à nourrir l’étude de l’entourage rapproché du souverain, alors que le diplôme capétien a depuis longtemps opté pour les souscriptions factices des seuls grands officiers.