La langue utilisée est un latin ordinaire pour cette époque. Le texte est assez concis, presque elliptique. Le chancelier se nomme dans la recognition de chancellerie, mais rien ne dit s’il est scribe et/ou rédacteur du texte. Les parties en présence sont l’auteur de l’action juridique, l’archevêque de Sens Daimbert, qui est mis en scène dans une narration subjective, l’abbé de Saint-Germain des Prés Guillaume, et le synode diocésain, qui corrobore l’acte. Derrière le don, se cache une délicate transaction au difficile point d’équilibre entre la construction d’une stricte hiérarchie diocésaine et une active politique monastique d’acquisition d’« autels » de paroisses dont les « églises » étaient depuis longtemps intégrées aux domaines abbatiaux.
De même que l’écriture penchait du côté de la livresque, la disposition du texte et son formulaire trahissent un concours d’influences qu’il n’est pas toujours aisé de démêler. La part de la tradition est forte et, dans sa disposition comme dans sa conception, l’acte n’est pas encore sorti des modèles haut-médiévaux : d’abord parce qu’il est encore à mi-chemin entre un acte épiscopal pur et un procès-verbal de synode ; ensuite parce que sa forme, de loin influencée par la diplomatique royale, n’a pas encore fait la synthèse des éléments de nouveauté qui percent ailleurs : le fond même du négoce, les emprunts diffus faits au modèle ecclésiologique grégorien, la diffusion du sceau, qui n’est pas encore annoncé dans le texte.
L’examen de l’acte seul, isolé du double corpus des actes de l’archevêque Daimbert et de ceux du chartrier abbatial, ne permet absolument pas d’attribuer sa rédaction à la chancellerie de l’archevêque de Sens ou au scriptorium de l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés.
La langue utilisée est un latin ordinaire pour cette époque. Le texte est assez concis, presque elliptique. Le chancelier se nomme dans la recognition de chancellerie, mais rien ne dit s’il est scribe et/ou rédacteur du texte. Les parties en présence sont l’auteur de l’action juridique, l’archevêque de Sens Daimbert, qui est mis en scène dans une narration subjective, l’abbé de Saint-Germain des Prés Guillaume, et le synode diocésain, qui corrobore l’acte. Derrière le don, se cache une délicate transaction au difficile point d’équilibre entre la construction d’une stricte hiérarchie diocésaine et une active politique monastique d’acquisition d’« autels » de paroisses dont les « églises » étaient depuis longtemps intégrées aux domaines abbatiaux.
De même que l’écriture penchait du côté de la livresque, la disposition du texte et son formulaire trahissent un concours d’influences qu’il n’est pas toujours aisé de démêler. La part de la tradition est forte et, dans sa disposition comme dans sa conception, l’acte n’est pas encore sorti des modèles haut-médiévaux : d’abord parce qu’il est encore à mi-chemin entre un acte épiscopal pur et un procès-verbal de synode ; ensuite parce que sa forme, de loin influencée par la diplomatique royale, n’a pas encore fait la synthèse des éléments de nouveauté qui percent ailleurs : le fond même du négoce, les emprunts diffus faits au modèle ecclésiologique grégorien, la diffusion du sceau, qui n’est pas encore annoncé dans le texte.
L’examen de l’acte seul, isolé du double corpus des actes de l’archevêque Daimbert et de ceux du chartrier abbatial, ne permet absolument pas d’attribuer sa rédaction à la chancellerie de l’archevêque de Sens ou au scriptorium de l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés.