Ce manuscrit présente les traits typiques d'un livre de luxe destiné à la bibliothèque d'un prince, à la fois par le soin formel apporté à l'écriture et au décor, et par la médiocre qualité du texte.
Cette littera antiqua ou humanistique, est loin d'être parfaitement maîtrisée et régulièe, mais appartient à un type très formel. La littera antiqua est issue des recherches entreprises par les humanistes florentins à partir de la seconde moitié du XIVe siècle, abouties au début du XVe, et visant à retrouver l'élégance et la clarté de la minuscule caroline. Elle a été utilisée d'abord pour copier les textes de l'Antiquité latine, puis son transfert du manuscrit à l'imprimé et du latin aux langues vernaculaires de l'Europe lui a assuré une hégémonie universelle jusqu'à nos jours.
Les lettres i et o biffées en fin de ligne (2, 4, 15, 20) sont les marques les plus claires de la prééminence accordée à l'esthétique : selon un usage déjà répandu dans les manuscrits gothiques, elles n'ont été placées là que pour limiter le blanc avant la marge de droite.
Les erreurs de copie et de latin ne manquent pas : voir, dès la 11e ligne du manuscrit, la confusion élémentaire ius/uis ( jus/vis). Les e cédillés, représentant en principe la diphtongue ae, sont distribués sans grand discernement : voir prestare (3) ou maxime (17).
Ce manuscrit présente les traits typiques d'un livre de luxe destiné à la bibliothèque d'un prince, à la fois par le soin formel apporté à l'écriture et au décor, et par la médiocre qualité du texte.
Cette littera antiqua ou humanistique, est loin d'être parfaitement maîtrisée et régulièe, mais appartient à un type très formel. La littera antiqua est issue des recherches entreprises par les humanistes florentins à partir de la seconde moitié du XIVe siècle, abouties au début du XVe, et visant à retrouver l'élégance et la clarté de la minuscule caroline. Elle a été utilisée d'abord pour copier les textes de l'Antiquité latine, puis son transfert du manuscrit à l'imprimé et du latin aux langues vernaculaires de l'Europe lui a assuré une hégémonie universelle jusqu'à nos jours.
Les lettres i et o biffées en fin de ligne (2, 4, 15, 20) sont les marques les plus claires de la prééminence accordée à l'esthétique : selon un usage déjà répandu dans les manuscrits gothiques, elles n'ont été placées là que pour limiter le blanc avant la marge de droite.
Les erreurs de copie et de latin ne manquent pas : voir, dès la 11e ligne du manuscrit, la confusion élémentaire ius/uis ( jus/vis). Les e cédillés, représentant en principe la diphtongue ae, sont distribués sans grand discernement : voir prestare (3) ou maxime (17).