Les numéros entre parenthèses renvoient aux lignes. Pour revenir au fac-similé interactif, cliquer sur l'image.
Les abréviations, en nombre modéré (autre caractéristique des livres de luxe) portent principalement sur la lettre q et sur la fin des lignes, où apparaissent le tilde et les signes us (14) et er (19), en vue d'optimiser la longueur de la ligne en fonction de la coupure syllabique. Non sans des erreurs d'anticipation : raccourcissant le mot summa (4) par un tilde intempestif, le copiste s'oblige à ajouter un o biffé pour compléter la ligne.
Les ambiguïtés intrinsèques de cette écriture à première vue bien formalisée peuvent être illustrées en décortiquant l'abréviation de la syllabe quam, où se révèlent des contaminations entre des signes d'origine diverse. Cette abréviation comprend en principe un a suscrit , représenté ici par une forme semblable à un oméga qui, normalement, correspondrait plutôt à une variété de simple tilde (variété empruntée à l'écriture des inscriptions). Le a suscrit habituel, sous forme de trait fortement ondulé, reparaît dans priusquam et postquam (dernière ligne). Le copiste utilise pourtant ailleurs ce même signe pour l'abréviation er/re : dans procederet (avant-dernière ligne).
De même, une forme unique, ressemblant au chiffre 3, sert à représenter deux signes différents :
Sans ce lapsus final, on aurait pu croire que quam était tracé dans ce texte de manière aberrante, avec un m final vertical au lieu d'un simple signe d'abréviation sur q (le résultat de la lecture serait de toute façon le même).
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Les abréviations, en nombre modéré (autre caractéristique des livres de luxe) portent principalement sur la lettre q et sur la fin des lignes, où apparaissent le tilde et les signes us (14) et er (19), en vue d'optimiser la longueur de la ligne en fonction de la coupure syllabique. Non sans des erreurs d'anticipation : raccourcissant le mot summa (4) par un tilde intempestif, le copiste s'oblige à ajouter un o biffé pour compléter la ligne.
Les ambiguïtés intrinsèques de cette écriture à première vue bien formalisée peuvent être illustrées en décortiquant l'abréviation de la syllabe quam, où se révèlent des contaminations entre des signes d'origine diverse. Cette abréviation comprend en principe un a suscrit , représenté ici par une forme semblable à un oméga qui, normalement, correspondrait plutôt à une variété de simple tilde (variété empruntée à l'écriture des inscriptions). Le a suscrit habituel, sous forme de trait fortement ondulé, reparaît dans priusquam et postquam (dernière ligne). Le copiste utilise pourtant ailleurs ce même signe pour l'abréviation er/re : dans procederet (avant-dernière ligne).
De même, une forme unique, ressemblant au chiffre 3, sert à représenter deux signes différents :
une simple variante graphique,m vertical, sans valeur abréviative, ici employée dans nam (avant-dernière ligne) pour serrer la fin de la ligne, selon un usage déjà répandu dans les manuscrits gothiques ; le signe qui accompagne q dans les abréviations de -que (conjonction enclitique) et quam, signe issu de l'évolution cursive d'une ancienne abréviation en forme de point-virgule ; ici comme pour le a suscrit, le copiste commence par une variante très formelle d'inspiration épigraphique, mais retourne dès la fin de la page à une forme plus banale dans les manuscrits et les documents (postquam, dernière ligne).Sans ce lapsus final, on aurait pu croire que quam était tracé dans ce texte de manière aberrante, avec un m final vertical au lieu d'un simple signe d'abréviation sur q (le résultat de la lecture serait de toute façon le même).