De nombreux traits, graphiques et rédactionnels, dénoncent le caractère solennel et perpétuel de l'acte. Il dérive en ligne droite, quoique au prix d'incessantes et modestes retouches, des préceptes ordinaires de l'époque carolingienne. Les diplomatistes ont pris l'habitude de le désigner du nom de "diplôme" ; la chancellerie capétienne en produira les derniers exemplaires sous le règne de Philippe VI. Il sera alors entièrement remplacé par la "charte", elle aussi perpétuelle et solennelle, mais sans monogramme.
Tout au long du XIIIe siècle, la chancellerie royale n'a pas encore adopté, pour distinguer formellement les différentes catégories d'actes, un usage parfaitement normalisé des caractéristiques qui permettent aux siècles suivants de le faire d'un coup d'œil (couleur de la cire, nature de l'attache, présence et type d'adresse, etc.). Mais, dès le règne de Philippe Auguste, même si ces usages se cherchent un peu, la chancellerie a déjà un vocabulaire très ferme pour désigner les différents niveaux de sa production : privilèges (c'est la catégorie de notre "diplôme"), chartes et lettres.
De nombreux traits, graphiques et rédactionnels, dénoncent le caractère solennel et perpétuel de l'acte. Il dérive en ligne droite, quoique au prix d'incessantes et modestes retouches, des préceptes ordinaires de l'époque carolingienne. Les diplomatistes ont pris l'habitude de le désigner du nom de "diplôme" ; la chancellerie capétienne en produira les derniers exemplaires sous le règne de Philippe VI. Il sera alors entièrement remplacé par la "charte", elle aussi perpétuelle et solennelle, mais sans monogramme.
Tout au long du XIIIe siècle, la chancellerie royale n'a pas encore adopté, pour distinguer formellement les différentes catégories d'actes, un usage parfaitement normalisé des caractéristiques qui permettent aux siècles suivants de le faire d'un coup d'œil (couleur de la cire, nature de l'attache, présence et type d'adresse, etc.). Mais, dès le règne de Philippe Auguste, même si ces usages se cherchent un peu, la chancellerie a déjà un vocabulaire très ferme pour désigner les différents niveaux de sa production : privilèges (c'est la catégorie de notre "diplôme"), chartes et lettres.