L’acte est la quittance originale remise par les bénéficiaires d’un don du roi au trésorier de l’Épargne, Jean Duval.
Le recours aux secrétaires du roi de la grande chancellerie, chargés normalement de la rédaction des actes royaux, est fréquent au sein des hôtels royaux (celui du roi, de la reine, du dauphin) pour dresser des quittances en forme de procès-verbal. Leur entremise est sollicitée concurremment à la rédaction de quittances par le bénéficiaire lui-même à la première personne (sous la forme « je soussigné [...] confesse avoir reçu ») ou par des notaires pour lui. Ces deux dernières modalités sont les seules utilisées par exemple pour les quittances délivrées au receveur de la ville de Paris (Arch. nat., H2 20662, quittance au receveur de la ville Philippe Macé des quartiers de la rente assise sur fermes du bétail à pied fourché pendant l’année 1529).
Les caractères diplomatiques de ces quittances, tels qu’ils apparaissent en particulier dans un corpus de quelques centaines d’actes, sont constants (Arch. nat., K 1721 à K 1723). L’acte est rédigé sur parchemin. Le nom du secrétaire rédacteur de l’acte n’est pas mentionné dans le corps du texte : un blanc de quelques centimètres est ménagé à sa place entre « moi» et la titulature « notaire et secrétaire... ». La date de lieu n’est pas précisée. Le secrétaire est le seul à signer l’acte et fait figurer en outre son seing manuel développé. Il travaille ici comme un notaire, à ceci près qu’il n’a besoin ni d’un confrère comme les notaires au Châtelet de Paris, ni de témoins comme la plupart des autres notaires.
Ce système se maintient jusqu’au début du XVIIe siècle. Dans les années 1620, le bénéficiaire du paiement signe de plus en plus systématiquement lui-même la quittance. Ce mouvement pourrait traduire un déclin de la familiarité des secrétaires du roi avec les hôtels royaux, ou une moins grande confiance mise dans leur signature. Après 1640, le corpus ne contient plus aucun acte rédigé par un secrétaire du roi, mais seulement ceux établis par des notaires parisiens ou provinciaux ou des particuliers. Les souvenirs du gentilhomme de la chambre Marie Dubois le confirme. En 1663, pour percevoir ses gages il affirme : « Je fus faire ma quitance chez le notaire qui les y faisoit à l’Espargne.»
L’acte est la quittance originale remise par les bénéficiaires d’un don du roi au trésorier de l’Épargne, Jean Duval.
Le recours aux secrétaires du roi de la grande chancellerie, chargés normalement de la rédaction des actes royaux, est fréquent au sein des hôtels royaux (celui du roi, de la reine, du dauphin) pour dresser des quittances en forme de procès-verbal. Leur entremise est sollicitée concurremment à la rédaction de quittances par le bénéficiaire lui-même à la première personne (sous la forme « je soussigné [...] confesse avoir reçu ») ou par des notaires pour lui. Ces deux dernières modalités sont les seules utilisées par exemple pour les quittances délivrées au receveur de la ville de Paris (Arch. nat., H2 20662, quittance au receveur de la ville Philippe Macé des quartiers de la rente assise sur fermes du bétail à pied fourché pendant l’année 1529).
Les caractères diplomatiques de ces quittances, tels qu’ils apparaissent en particulier dans un corpus de quelques centaines d’actes, sont constants (Arch. nat., K 1721 à K 1723). L’acte est rédigé sur parchemin. Le nom du secrétaire rédacteur de l’acte n’est pas mentionné dans le corps du texte : un blanc de quelques centimètres est ménagé à sa place entre « moi» et la titulature « notaire et secrétaire... ». La date de lieu n’est pas précisée. Le secrétaire est le seul à signer l’acte et fait figurer en outre son seing manuel développé. Il travaille ici comme un notaire, à ceci près qu’il n’a besoin ni d’un confrère comme les notaires au Châtelet de Paris, ni de témoins comme la plupart des autres notaires.
Ce système se maintient jusqu’au début du XVIIe siècle. Dans les années 1620, le bénéficiaire du paiement signe de plus en plus systématiquement lui-même la quittance. Ce mouvement pourrait traduire un déclin de la familiarité des secrétaires du roi avec les hôtels royaux, ou une moins grande confiance mise dans leur signature. Après 1640, le corpus ne contient plus aucun acte rédigé par un secrétaire du roi, mais seulement ceux établis par des notaires parisiens ou provinciaux ou des particuliers. Les souvenirs du gentilhomme de la chambre Marie Dubois le confirme. En 1663, pour percevoir ses gages il affirme : « Je fus faire ma quitance chez le notaire qui les y faisoit à l’Espargne.»