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1180. Acte Ă©piscopal (Le Mans)
Notice   •   Fac-similé interactif   •   Texte et traduction•  Commentaire diplomatique
Dossier 51
  1. Caractères externes
  2. Parties du discours
  3. Interprétation

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Essai

L’acte se signale visuellement par une très grande régularité, de la mise en page comme de la graphie. Plus large que haut, ce qui est alors la norme pour des productions courantes, il ménage entre les lignes des intervalles relativement serrés mais très réguliers, des marges économes mais bien respectées, y compris sur la droite, souvent au moyen de coupures de mots.

L’écriture se caractérise par une très grande uniformité et des lettres assez anguleuses, soigneusement formées ; elle n’a pas de caractère diplomatique très accentué, ce que renforce encore son caractère très posé. Les hastes comme les hampes ne sont pas allongées, ni décorées. Le souci de clarté est évident : la ponctuation est discrète mais efficace pour isoler certaines périodes ou mettre en relief certains passages ou expressions, comme les montants monétaires (32 points, 2 points-virgules renversés). Les majuscules, de hauteur inégale, contribuent aussi à scander le propos ; mais deux seulement (les deux “N” des lignes 1 et 14) portent un redoublement. Les abréviations sont relativement peu nombreuses et régulières (on notera au passage la coexistence de deux signes pour le “et”). Les “i” sont pointés lorsqu’il y a ambiguïté (savigneii, ligne 4) ; les traits d’union, lorsqu’un mot est coupé en fin de ligne (5 cas), sont systématiques.

Il se dégage donc une double impression de soin et de sobriété. Sans emphase, la présentation traduit la solidité et la perpétuité que cherche à apporter l’intervention épiscopale. Seule une étude comparative permettrait de répondre à la question essentielle, de l’attribution de l’écriture à l’abbaye ou à la chancellerie épiscopale.