L’acte est établi sur un morceau de parchemin assez grossièrement apprêté et dont on pressent l’épaisseur et la rigidité. Le bord droit est sinueux, car le morceau a sans doute été taillé en fin de peau. L’espacement entre les lignes est irrégulier, et les lignes elles-mêmes ne sont pas bien droites : il ne semble pas y avoir eu de tracé préparatoire. Il n’y a pas de tentative de justification en fin de ligne, et tout l’espace est occupé. Tout en bref tend à montrer une économie de matériau, pour un acte courant, peu prestigieux.
L’écriture est livresque, sans caractère diplomatique affirmé, ce qui n’est pas surprenant pour un acte du début du XIIe siècle écrit par « le prêtre Étienne », manifestement un clerc auquel on fait plus ou moins occasionnellement appel pour ses compétences de lettré.
On peut tout d’abord remarquer l’influence de la caroline, dans la différence bien marquée entre les « m », « in » et « ui » (l. 4), dont les jambages sont ligaturés clairement, ce qui reflète des habitudes d’écriture livresque et rend la lecture plus aisée. Autre usage livresque, l’utilisation d’un « e » cédillé pour exprimer la diphtongue « æ », avec, phénomène tout aussi courant, des hypercorrections comme « æpiscopio » pour « episcopio » (l. 3). L’insertion d’abréviations usuelles à l’intérieur des mots mérite aussi d’être soulignée, en particulier le signe « & » dans « P(et)rus ».
Dans les souscriptions finales des auteurs et des témoins, les croix et les quatre points qui les cantonnent, très normalement enchâssés dans le mot Signum, selon une disposition courante dans toutes les terres méridionales, ne présentent aucune trace particulière d’autographie, ce qui est assez courant à cette époque : le rédacteur-scripteur a dû se charger de tout le travail. Preuve flagrante que ces signa sont ressentis comme très abstraits, déconnectés de l’autographie : un seul signum suffit pour l’auteur, son épouse et même leurs enfants, pas plus précisément nommés ni même décomptés. On est ici à la fin d’une évolution qui annonce la simple liste de témoins de l’acte notarié classique.
L’acte porte un seing manuel formé de trois cercles concentriques barrés d’une croix pour les deux cercles internes, ornés de quatre points à chaque canton dans le cercle central et de quatre séries de quatre traits dans le cercle externe. Il s’agit sans conteste de la marque du rédacteur de l’acte, un ancêtre du seing manuel des notaires, qui commence à se complexifier, mais qui est tracé hors de toute légende explicative, de toute formule de récognition.
L’acte est établi sur un morceau de parchemin assez grossièrement apprêté et dont on pressent l’épaisseur et la rigidité. Le bord droit est sinueux, car le morceau a sans doute été taillé en fin de peau. L’espacement entre les lignes est irrégulier, et les lignes elles-mêmes ne sont pas bien droites : il ne semble pas y avoir eu de tracé préparatoire. Il n’y a pas de tentative de justification en fin de ligne, et tout l’espace est occupé. Tout en bref tend à montrer une économie de matériau, pour un acte courant, peu prestigieux.
L’écriture est livresque, sans caractère diplomatique affirmé, ce qui n’est pas surprenant pour un acte du début du XIIe siècle écrit par « le prêtre Étienne », manifestement un clerc auquel on fait plus ou moins occasionnellement appel pour ses compétences de lettré.
On peut tout d’abord remarquer l’influence de la caroline, dans la différence bien marquée entre les « m », « in » et « ui » (l. 4), dont les jambages sont ligaturés clairement, ce qui reflète des habitudes d’écriture livresque et rend la lecture plus aisée. Autre usage livresque, l’utilisation d’un « e » cédillé pour exprimer la diphtongue « æ », avec, phénomène tout aussi courant, des hypercorrections comme « æpiscopio » pour « episcopio » (l. 3). L’insertion d’abréviations usuelles à l’intérieur des mots mérite aussi d’être soulignée, en particulier le signe « & » dans « P(et)rus ».
Dans les souscriptions finales des auteurs et des témoins, les croix et les quatre points qui les cantonnent, très normalement enchâssés dans le mot Signum, selon une disposition courante dans toutes les terres méridionales, ne présentent aucune trace particulière d’autographie, ce qui est assez courant à cette époque : le rédacteur-scripteur a dû se charger de tout le travail. Preuve flagrante que ces signa sont ressentis comme très abstraits, déconnectés de l’autographie : un seul signum suffit pour l’auteur, son épouse et même leurs enfants, pas plus précisément nommés ni même décomptés. On est ici à la fin d’une évolution qui annonce la simple liste de témoins de l’acte notarié classique.
L’acte porte un seing manuel formé de trois cercles concentriques barrés d’une croix pour les deux cercles internes, ornés de quatre points à chaque canton dans le cercle central et de quatre séries de quatre traits dans le cercle externe. Il s’agit sans conteste de la marque du rédacteur de l’acte, un ancêtre du seing manuel des notaires, qui commence à se complexifier, mais qui est tracé hors de toute légende explicative, de toute formule de récognition.