Le commentaire de Grégoire s’inscrit dans la lignée des
grands commentaires du XIIIe
siècle. Il est l’œuvre d’un ermite de Saint-Augustin1 né vers
1300 à Rimini. Après des études effectuées à Paris de 1323 à
1329, Grégoire enseigne la théologie successivement à Bologne,
Padoue et Pérouse. Il revient à Paris pour expliquer les
Sentences de Pierre Lombard en 1343-1344. Docteur en théologie
en 1345 grâce à l’intervention de Clément VI, Grégoire de
Rimini est professeur à Padoue (1347) puis à Rimini (1351),
avant de devenir en 1357 supérieur général de son
ordre. Auréolé d’une réputation flatteuse pour ses mœurs et
son savoir, le doctor authenticus meurt
en 1358 et laisse une œuvre que domine son commentaire sur les
Sentences.
On ne conserve que les deux premiers livres de son imposant commentaire
connu par 40 manuscrits partiels ou complets. L’œuvre se signale par sa
fidélité à la pensée d’Augustin dont il reprend les opinions les plus
dures, notamment celle sur la peine sensible des enfants morts sans
baptême. De plus Grégoire, bien que marqué par le nominalisme, réfute
certaines des thèses d’Ockham et en change profondément la perspective.
Notes
1.
Sous ce nom, Alexandre IV réunit en 1256 diverses
congrégations d’ermites vivant selon les directives de saint
Augustin. Ce nouvel ordre mendiant est approuvé
définitivement au concile de Lyon de 1274.
Le commentaire de Grégoire s’inscrit dans la lignée des grands commentaires du XIIIe siècle. Il est l’œuvre d’un ermite de Saint-Augustin1 né vers 1300 à Rimini. Après des études effectuées à Paris de 1323 à 1329, Grégoire enseigne la théologie successivement à Bologne, Padoue et Pérouse. Il revient à Paris pour expliquer les Sentences de Pierre Lombard en 1343-1344. Docteur en théologie en 1345 grâce à l’intervention de Clément VI, Grégoire de Rimini est professeur à Padoue (1347) puis à Rimini (1351), avant de devenir en 1357 supérieur général de son ordre. Auréolé d’une réputation flatteuse pour ses mœurs et son savoir, le doctor authenticus meurt en 1358 et laisse une œuvre que domine son commentaire sur les Sentences.
On ne conserve que les deux premiers livres de son imposant commentaire connu par 40 manuscrits partiels ou complets. L’œuvre se signale par sa fidélité à la pensée d’Augustin dont il reprend les opinions les plus dures, notamment celle sur la peine sensible des enfants morts sans baptême. De plus Grégoire, bien que marqué par le nominalisme, réfute certaines des thèses d’Ockham et en change profondément la perspective.