Plusieurs faits que l’observation suffit à déceler méritent explication. La mise en page soignée et la décoration permettent au lecteur de distinguer aisément plusieurs niveaux d’informations. Les gloses marginales sont peu abondantes et anonymes. Cette mise en page est typique de la Glose biblique issue de l’école d’Anselme. Pourtant, le fait même de gloser la Bible n’est pas neuf en soi : dès l’époque carolingienne, les manuscrits présentent des annotations explicatives qui facilitent la compréhension du texte biblique. De fait, l’originalité du projet pédagogique d’Anselme de Laon consiste à gloser la Bible de manière plus systématique que précédemment, même si le maître n’a pu mener à terme ce dessein. Anselme fait appel aux Pères de l’Église dont les extraits sont ajoutés dans les marges et les interlignes. La nouveauté consiste également à insérer, parmi les extraits patristiques, des sentences magistrales. L’anonymat bien attesté dans la Glose sur les épîtres pauliniennes est lié à cette pratique. Elle permet de promouvoir l’enseignement des magistri qui ajoutent leurs propres solutions aux sentences canoniques des Pères.
Les gloses fournissent des explications de différents ordres qui répondent aux finalités d’un cours consacré à l’Écriture (lectio in sacra pagina). Les gloses grammaticales explicitent la construction du texte et en favorisent donc la compréhension (gloses interlinéaires i et l). Les gloses historiques rappellent les circonstances de rédaction de l’épître paulinienne (sens historique) et constituent la première étape de l’interprétation (gloses marginales 1 et 3 par exemple). Le rappel du contexte historique sert de support à une exégèse qui s’appuie sur des gloses proprement théologiques. Elles fixent le degré d’autorité des personnes citées, qu’il s’agisse de Timothée (glose d), de Paul (glose a), du Christ (glose b) ou du Père (glose g). Elles ont également une signification morale (sens tropologique) et s’adressent au lecteur pour qu’il se conforme au message évangélique (gloses 2 et j).
Plusieurs faits que l’observation suffit à déceler méritent explication. La mise en page soignée et la décoration permettent au lecteur de distinguer aisément plusieurs niveaux d’informations. Les gloses marginales sont peu abondantes et anonymes. Cette mise en page est typique de la Glose biblique issue de l’école d’Anselme. Pourtant, le fait même de gloser la Bible n’est pas neuf en soi : dès l’époque carolingienne, les manuscrits présentent des annotations explicatives qui facilitent la compréhension du texte biblique. De fait, l’originalité du projet pédagogique d’Anselme de Laon consiste à gloser la Bible de manière plus systématique que précédemment, même si le maître n’a pu mener à terme ce dessein. Anselme fait appel aux Pères de l’Église dont les extraits sont ajoutés dans les marges et les interlignes. La nouveauté consiste également à insérer, parmi les extraits patristiques, des sentences magistrales. L’anonymat bien attesté dans la Glose sur les épîtres pauliniennes est lié à cette pratique. Elle permet de promouvoir l’enseignement des magistri qui ajoutent leurs propres solutions aux sentences canoniques des Pères.
Les gloses fournissent des explications de différents ordres qui répondent aux finalités d’un cours consacré à l’Écriture (lectio in sacra pagina). Les gloses grammaticales explicitent la construction du texte et en favorisent donc la compréhension (gloses interlinéaires i et l). Les gloses historiques rappellent les circonstances de rédaction de l’épître paulinienne (sens historique) et constituent la première étape de l’interprétation (gloses marginales 1 et 3 par exemple). Le rappel du contexte historique sert de support à une exégèse qui s’appuie sur des gloses proprement théologiques. Elles fixent le degré d’autorité des personnes citées, qu’il s’agisse de Timothée (glose d), de Paul (glose a), du Christ (glose b) ou du Père (glose g). Elles ont également une signification morale (sens tropologique) et s’adressent au lecteur pour qu’il se conforme au message évangélique (gloses 2 et j).