Certaines particularités graphiques (discrétion des initiales grossies, tildes plats, absence d’étirement de la ligature ct/st) et l’absence de sanctio concordent pour dénoncer un bullement sur fil de chanvre et non sur lacs de soie : il s’agit d’une lettre ponctuelle d’intervention, d’injonction, d’« intercession » (noter le terme, assez flatteur pour le destinataire) auprès de l’ordinaire du lieu, que le pape presse mais auquel il ne se substitue pas ; une autorisation directement accordée par le Saint-Siège eût pris, pour souligner la perpétuité de la mesure, la forme de lettres sur fils de soie, mais eût été exposée au reproche d’abus de pouvoir, sauf à exciper de circonstances spéciales.
Le contexte explique mieux le mélange d’insistance au fond et de prudence dans la forme. Les premiers temps de l’histoire et du chartrier du collège de Sorbon sont bien connus (Palémon Glorieux, Aux origines de la Sorbonne, t. I, Robert de Sorbon, t. II, Le cartulaire, Paris, 1965-1966) ; les étapes de sa fondation, son implantation topographique, l’appui souvent sollicité du Saint-Siège sont ainsi placés sous une vive lumière ; plus ponctuellement, on apprend que la demande de pouvoir disposer d’un oratoire privé avait déjà été soutenue, auprès de l’évêque de Paris, par le pape Urbain IV (4 mai 1263). Le présent document n’est donc qu’une réitération, adressée cinq ans plus tard par un autre pape à un prélat à l’évidence réticent.
Certaines particularités graphiques (discrétion des initiales grossies, tildes plats, absence d’étirement de la ligature ct/st) et l’absence de sanctio concordent pour dénoncer un bullement sur fil de chanvre et non sur lacs de soie : il s’agit d’une lettre ponctuelle d’intervention, d’injonction, d’« intercession » (noter le terme, assez flatteur pour le destinataire) auprès de l’ordinaire du lieu, que le pape presse mais auquel il ne se substitue pas ; une autorisation directement accordée par le Saint-Siège eût pris, pour souligner la perpétuité de la mesure, la forme de lettres sur fils de soie, mais eût été exposée au reproche d’abus de pouvoir, sauf à exciper de circonstances spéciales.
Le contexte explique mieux le mélange d’insistance au fond et de prudence dans la forme. Les premiers temps de l’histoire et du chartrier du collège de Sorbon sont bien connus (Palémon Glorieux, Aux origines de la Sorbonne, t. I, Robert de Sorbon, t. II, Le cartulaire, Paris, 1965-1966) ; les étapes de sa fondation, son implantation topographique, l’appui souvent sollicité du Saint-Siège sont ainsi placés sous une vive lumière ; plus ponctuellement, on apprend que la demande de pouvoir disposer d’un oratoire privé avait déjà été soutenue, auprès de l’évêque de Paris, par le pape Urbain IV (4 mai 1263). Le présent document n’est donc qu’une réitération, adressée cinq ans plus tard par un autre pape à un prélat à l’évidence réticent.