L’écriture est parallèle au côté le plus long. Le document est écrit sur deux paragraphes, de la même main, mais dans le second alinéa l’espace est tassé, comme s’il avait été mal calculé à l’avance. On ne voit pas autre chose que le texte lui-même : aucun signe de validation n’est apposé.
L’examen des caractères externes amène à deux observations. En premier lieu, l’écriture, dénuée de traits diplomatiques marqués (elle s’apparente à la caroline tardive) et l’utilisation de tout l’espace au détriment des marges situent cet acte dans la tradition de l’acte privé méridional. En second lieu, l’absence de justification à gauche comme à droite, l’absence de recherche graphique, le manque de régularité des interlignes, qui se réduisent vers la fin, dénotent le caractère routinier et pragmatique du document, juste conjoints à une indéniable volonté de clarté, parfois même à une ébauche de solennité.
On remarque certains flottements dans l’utilisation des abréviations, au demeurant assez discrètes : le q de “que” (l. 3) est barré fautivement, de même que le “p” de “scripti” (l. 6) et vraisemblablement le “u” de “Ugonis” (l. 11). Le nom “Guillelmi” est écrit de trois façons différentes (l. 13-14), “Guill-mi”, “Guill-” et “Guilelmi”. Enfin, la distinction en général très claire entre “u” et “n” est incertaine dans le “non vos tolrai” qu’impose le sens (l. 4) ; il y a sans doute eu ici un léger repentir de la part du scripteur.
On observe des pratiques plus fermes ailleurs, dans le marquage des coupures de mot en fin de ligne (fin des l. 1, 2, 7 [coupure “lo-castel” qui est normale, car l’article est en général soudé], 8, 11, 13), ou dans l’utilisation de points entre les propositions pour scander le discours et pour clairement distinguer chacun des témoins, désignés par une anthroponymie déjà plus riche, à deux éléments, mais ambiguë dans la double valeur du génitif (“in presentia Petri Guirardi” renvoie à “Petrus Guirardi”). Tous traits qui semblent témoigner d’un certain souci de clarté.
Fonctionnelle, l’écriture est même assez soignée, avec notamment d’élégants “z” plongeants en fin de mot (voir “preinz” et “Berniz”, l. 4) et un effet ornemental dans l’ébauche de ligature “ct” (voir “factas” l. 5). On note la présence de quelques “i” plongeants, pour différencier les jambages, dans le groupe “ui” (voir “vice[comitissa]” l. 1 et “fuist” l. 2), et dans le groupe “ii” en fin de mot, distingué en sus par un double pointage (“Pontii” l. 11, “Signerii” l. 12).
L’écriture est parallèle au côté le plus long. Le document est écrit sur deux paragraphes, de la même main, mais dans le second alinéa l’espace est tassé, comme s’il avait été mal calculé à l’avance. On ne voit pas autre chose que le texte lui-même : aucun signe de validation n’est apposé.
L’examen des caractères externes amène à deux observations. En premier lieu, l’écriture, dénuée de traits diplomatiques marqués (elle s’apparente à la caroline tardive) et l’utilisation de tout l’espace au détriment des marges situent cet acte dans la tradition de l’acte privé méridional. En second lieu, l’absence de justification à gauche comme à droite, l’absence de recherche graphique, le manque de régularité des interlignes, qui se réduisent vers la fin, dénotent le caractère routinier et pragmatique du document, juste conjoints à une indéniable volonté de clarté, parfois même à une ébauche de solennité.
On remarque certains flottements dans l’utilisation des abréviations, au demeurant assez discrètes : le q de “que” (l. 3) est barré fautivement, de même que le “p” de “scripti” (l. 6) et vraisemblablement le “u” de “Ugonis” (l. 11). Le nom “Guillelmi” est écrit de trois façons différentes (l. 13-14), “Guill-mi”, “Guill-” et “Guilelmi”. Enfin, la distinction en général très claire entre “u” et “n” est incertaine dans le “non vos tolrai” qu’impose le sens (l. 4) ; il y a sans doute eu ici un léger repentir de la part du scripteur.
On observe des pratiques plus fermes ailleurs, dans le marquage des coupures de mot en fin de ligne (fin des l. 1, 2, 7 [coupure “lo-castel” qui est normale, car l’article est en général soudé], 8, 11, 13), ou dans l’utilisation de points entre les propositions pour scander le discours et pour clairement distinguer chacun des témoins, désignés par une anthroponymie déjà plus riche, à deux éléments, mais ambiguë dans la double valeur du génitif (“in presentia Petri Guirardi” renvoie à “Petrus Guirardi”). Tous traits qui semblent témoigner d’un certain souci de clarté.
Fonctionnelle, l’écriture est même assez soignée, avec notamment d’élégants “z” plongeants en fin de mot (voir “preinz” et “Berniz”, l. 4) et un effet ornemental dans l’ébauche de ligature “ct” (voir “factas” l. 5). On note la présence de quelques “i” plongeants, pour différencier les jambages, dans le groupe “ui” (voir “vice[comitissa]” l. 1 et “fuist” l. 2), et dans le groupe “ii” en fin de mot, distingué en sus par un double pointage (“Pontii” l. 11, “Signerii” l. 12).