On remarquera de manière générale le caractère très direct de la rédaction de l’acte : on ne trouve ni invocation ni salut dans le protocole ; ni préambule, ni notification, ni exposé dans le corps du texte ; enfin, l’eschatocole se réduit à une liste de témoins et à une simple date de lieu. Le document consigne le souvenir d’une cérémonie aussi immédiatement que possible ; il baigne dans le présent, dans un contexte (des acteurs, des lieux) très bien connu des lecteurs potentiels, mais aussi dans le présent ouvert vers le futur de la fidélité perpétuelle (“De ista ora in antea”).
Au milieu du XIIe siècle, ce genre de serment, outil de la construction princière, a derrière lui un passé déjà séculaire, mais il reproduit des formes traditionnelles (déjà carolingiennes, et encore observables au XIVe siècle), qui tirent leur force aussi bien de la solennelle et lancinante répétition du formulaire, au sens de l’histoire littéraire, que du mixage tout autre malhabile de la langue du seigneur et de la langue du prêtre, et du serment prêté sur des livres saints presque pris à témoins (“per hec sancta evangelia”).
Le document est conservé aux Archives nationales dans le Trésor des chartes des rois de France. Il est difficile de savoir s’il est parvenu entre les mains du Capétien avec Nîmes, ou s’il n’est pas auparavant passé entre celles des comtes de Toulouse.
On remarquera de manière générale le caractère très direct de la rédaction de l’acte : on ne trouve ni invocation ni salut dans le protocole ; ni préambule, ni notification, ni exposé dans le corps du texte ; enfin, l’eschatocole se réduit à une liste de témoins et à une simple date de lieu. Le document consigne le souvenir d’une cérémonie aussi immédiatement que possible ; il baigne dans le présent, dans un contexte (des acteurs, des lieux) très bien connu des lecteurs potentiels, mais aussi dans le présent ouvert vers le futur de la fidélité perpétuelle (“De ista ora in antea”).
Au milieu du XIIe siècle, ce genre de serment, outil de la construction princière, a derrière lui un passé déjà séculaire, mais il reproduit des formes traditionnelles (déjà carolingiennes, et encore observables au XIVe siècle), qui tirent leur force aussi bien de la solennelle et lancinante répétition du formulaire, au sens de l’histoire littéraire, que du mixage tout autre malhabile de la langue du seigneur et de la langue du prêtre, et du serment prêté sur des livres saints presque pris à témoins (“per hec sancta evangelia”).
Le document est conservé aux Archives nationales dans le Trésor des chartes des rois de France. Il est difficile de savoir s’il est parvenu entre les mains du Capétien avec Nîmes, ou s’il n’est pas auparavant passé entre celles des comtes de Toulouse.