Trace parmi d’autres, mais peu nombreuses, de donations faites à des fidèles laïques, le document vaut en premier lieu pour nous permettre de rompre le cercle magique des donations aux établissements ecclésiastiques : les rois carolingiens communiquent aussi par l’écrit avec des laïques, mais le sortilège est vite reformé puisque, faute de conserver des chartriers laïques, nous restons tributaires des chartriers ecclésiastiques pour les connaître.
Le contexte n’est pas indifférent, où l’on sait que le jeune roi, au pouvoir encore fragile et incertain, a beaucoup dû aux apports de contingents bourguignons dans sa campagne aquitaine. La lecture et l’examen diplomatique du texte montrent du reste la volonté de faire un don aussi complet que possible : entier, perpétuel, délibéré (aucune mention ni dans l’exposé ni dans la structure diplomatique de la très fréquente petitio faite au souverain).
Il reste que, sans fioriture, au degré zéro ou presque du formulaire, le document donne une belle illustration de la structure diplomatique du précepte ordinaire carolingien et un bel indice de sa diffusion dans la pratique du pouvoir royal aux décennies médianes du IXe siècle — une diffusion dont les aléas ne sauraient être érigés en reflets directs des aléas de la puissance du souverain.
Trace parmi d’autres, mais peu nombreuses, de donations faites à des fidèles laïques, le document vaut en premier lieu pour nous permettre de rompre le cercle magique des donations aux établissements ecclésiastiques : les rois carolingiens communiquent aussi par l’écrit avec des laïques, mais le sortilège est vite reformé puisque, faute de conserver des chartriers laïques, nous restons tributaires des chartriers ecclésiastiques pour les connaître.
Le contexte n’est pas indifférent, où l’on sait que le jeune roi, au pouvoir encore fragile et incertain, a beaucoup dû aux apports de contingents bourguignons dans sa campagne aquitaine. La lecture et l’examen diplomatique du texte montrent du reste la volonté de faire un don aussi complet que possible : entier, perpétuel, délibéré (aucune mention ni dans l’exposé ni dans la structure diplomatique de la très fréquente petitio faite au souverain).
Il reste que, sans fioriture, au degré zéro ou presque du formulaire, le document donne une belle illustration de la structure diplomatique du précepte ordinaire carolingien et un bel indice de sa diffusion dans la pratique du pouvoir royal aux décennies médianes du IXe siècle — une diffusion dont les aléas ne sauraient être érigés en reflets directs des aléas de la puissance du souverain.