L’esprit et le but d’un tel acte exigent un latin fonctionnel, se comprenant assez vite. Nulle trace d’ornementation rhétorique ou de préciosité dans le vocabulaire. Celui-ci se doit d’être précis, et toute répétition a un sens, ainsi de taillie (l. 10-11). Certains termes relèvent du vocabulaire institutionnel et juridique : ils offrent un véritable panorama de l’institution ecclésiale, mais aussi des aperçus sur les institutions communales et la fiscalité, et un riche florilège de termes liés au droit, à la justice, à la procédure (allegare, juramento, juri, citare...). Les actes sont qualifiés comme littere, terme alors courant.
Le style se veut sobre et se signale par l’emploi de formules plus ou moins standardisées, partie intégrante du formulaire des actes d’officialité. À côté de ces expressions convenues, l’acte se signale aussi par la lourdeur de sa composition (revers de sa logique implacable), propre aux dispositifs du XIIIe siècle qui font tenir tout le cœur de l’acte en une phrase ou deux. Certaines expressions, cependant, sont limpides par l’ordre des mots et laissent entrevoir la structure de la langue parlée (moneatis omnes illos quos : “que vous exhortiez tous ceux que”, de eo quod eis est impositum : “de ce qui leur a été imposé”, taillie facte Remis per taxatores taillie : “la taille établie à Reims par les répartiteurs de la taille”).
C’est un style dans l’ensemble plutôt sec, sans fioriture comme il est sans concession, qui revêt la raideur et la précision du mandement.
L’esprit et le but d’un tel acte exigent un latin fonctionnel, se comprenant assez vite. Nulle trace d’ornementation rhétorique ou de préciosité dans le vocabulaire. Celui-ci se doit d’être précis, et toute répétition a un sens, ainsi de taillie (l. 10-11). Certains termes relèvent du vocabulaire institutionnel et juridique : ils offrent un véritable panorama de l’institution ecclésiale, mais aussi des aperçus sur les institutions communales et la fiscalité, et un riche florilège de termes liés au droit, à la justice, à la procédure (allegare, juramento, juri, citare...). Les actes sont qualifiés comme littere, terme alors courant.
Le style se veut sobre et se signale par l’emploi de formules plus ou moins standardisées, partie intégrante du formulaire des actes d’officialité. À côté de ces expressions convenues, l’acte se signale aussi par la lourdeur de sa composition (revers de sa logique implacable), propre aux dispositifs du XIIIe siècle qui font tenir tout le cœur de l’acte en une phrase ou deux. Certaines expressions, cependant, sont limpides par l’ordre des mots et laissent entrevoir la structure de la langue parlée (moneatis omnes illos quos : “que vous exhortiez tous ceux que”, de eo quod eis est impositum : “de ce qui leur a été imposé”, taillie facte Remis per taxatores taillie : “la taille établie à Reims par les répartiteurs de la taille”).
C’est un style dans l’ensemble plutôt sec, sans fioriture comme il est sans concession, qui revêt la raideur et la précision du mandement.