Introduction des cours Dossiers documentaires Bibliographies
1468, 14 octobre. PĂ©ronne. Acte royal
Notice   •   Fac-similé interactif   •   Texte et traduction•  Commentaire diplomatique
Dossier 77

Préparé par un notaire et secrétaire du roi de grande envergure pour solenniser une décision importante, le document est dans la stricte norme de la production, très standardisée, de la chancellerie. L’écriture (« mixte ») est elle-même si normalisée qu’elle est souvent interchangeable d’un notaire à l’autre. Elle obéit à des contraintes strictes : abréviations canoniques (et relativement peu nombreuses), interdiction de couper un mot en fin de ligne (ce qui amène, pour ménager à droite un semblant de justification, à étirer ou à tasser les derniers mots selon les besoins), présence de quelques majuscules pour animer la première ligne et pour signaler au fil du texte quelques articulations importantes du discours.

La mise en page n’est pas moins stricte, elle participe de l’authentification de l’ensemble : très rigide, en particulier, à gauche du repli, l’étagement de la mention de commandement (« Par le roy… ») et de la signature du notaire et secrétaire responsable de l’établissement de l’acte. La hauteur du repli marque l’importance de la mesure.

En même temps que quelques marqueurs traditionnels, diverses caractéristiques formelles dispensent une information indubitable sur la nature diplomatique et la valeur juridique du document : l’absence de justification précise à droite, le format (allongé mais sans excès), la nature surtout de l’attache du sceau (une double queue de parchemin) manifestent que l’acte n’est ni une charte ni un mandement, mais une lettre patente scellée sur double queue.