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Fin du XIVe siècle. Le recueil de prières de Philippe de Mézières
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Dossier 96

Essai

Dans cette calligraphie très soignée, la rigueur et la densité typiques de l’écriture gothique sont tempérées par un tracé non véritablement rectiligne et anguleux, mais ordonné en un jeu de subtiles courbes et contre-courbes, agrémenté de légers filets ornementaux. On peut y observer les caractéristiques habituelles de l’écriture gothique :

  • plume large et angle d’écriture oblique, d’où résulte un contraste très marqué entre pleins (dominants), et déliés, donc un aspect brisé ;
  • corps des lettres étiré en hauteur, hastes et hampes réduites en proportion ;
  • fusion de courbes voisines, par mise en commun d’un trait commun (be, bo, da, de, do, oc, oe, pe, po),
  • emploi d’un demi-« r » après une courbe (or, dr, br, pr, et par anomalie qr) et dans l’abréviation -rum (à la fois -arum et -orum).
  • ligature et élision du trait d’attaque d’un jambage précédé d’une traverse (ci, gi, ti).
  • majuscules ornées de traits redoublés (pleins ou déliés, selon les lettres).