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Fin du XIVe siècle. Le recueil de prières de Philippe de Mézières
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Dossier 96

Essai

Sur ce feuillet de dimensions moyennes (265 x 185 mm), la réglure, tracée à l’encre, délimite cinq colonnes distinctes : une justification de 175 x 110 mm pour le texte (écrit en une seule colonne, à mi-hauteur entre les lignes), et d’autres pour les éléments accessoires ; noter en particulier comment les antennes de l’initiale respectent la colonne de droite. La suite du manuscrit est réglée pour un texte sur deux colonnes.

La séparation des mots est désormais régulière ; y compris, ici (sauf exception), pour les prépositions et la conjonction et. La ponctuation se limite à un point (punctus) utilisé seul ou en combinaison avec une majuscule, selon qu’il sépare des propositions et autres groupes de mots incomplets, ou des phrases entières (il importera donc d’éviter d’utiliser un point devant toute majuscule utilisée seulement pour distinguer un nom propre).

La préface, entièrement rubriquée, est également mise en valeur par une initiale « puzzle » ou « émanchée » et filigranée à l’encre bleue et rouge (45 mm de hauteur).

La rubrique rubrice libelli offre un indice intéressant des habitudes de mise en page. Toute rubrique est en général disposée contre la marge de droite, mettant à profit pour commencer l’espace restant à la dernière ligne du paragraphe précédent. Ici, faute de mieux, elle a été placée au milieu d’une ligne blanche, et le bout-de-ligne, dont le rôle est de remplir les lignes « creuses » pour parvenir à une colonne parfaitement compacte, a été placé à droite, mais aucune solution courante n’existe pour combler un blanc à gauche, d’où cette asymétrie.

Dans le sommaire qui suit, le copiste manipule la condensation des lettres et surtout la quantité des abréviations pour remplir au mieux ses lignes. Chaque nouvelle section est signalée par un pied-de-mouche, aussi alternativement bleu et rouge (alternance usuelle dans les manuscrits français, entre autres).