1. Diplomatique générale
Diplomatique, archivistique médiévale
1.1. Manuels, instruments de travail, revues
1.1.1. Manuels
Arthur GIRY, Manuel de diplomatique, Paris, 1894, XVI-944 p., réimpr. anast. Genève, 1975. [UI41C]
Toujours essentiel sur la diplomatique générale (première section) et la chronologie (section centrale) ; la dernière section, consacrée à la diplomatique spéciale, par auteurs ou types, est inévitablement vieillie.
Harry BRESSLAU, Handbuch der Urkundenlehre für Deutschland und Italien, 2eéd., 2 vol., Leipzig, 1912-1932, réimpr. Berlin, 1958, 746 et 664 p. [8C502] ; trad. ital. par Anna Maria VOCI-ROTH, Manuale di diplomatica per la Germania e l’Italia, Rome, 1998, LXXXVI-1423 p. Où trouver ce document ?
Outre la restriction géographique, prend l’angle d’attaque de la genèse des actes, que Giry considère avant tout sous l’angle de la forme.
Alain DE BOÜARD, Manuel de diplomatique française et pontificale, t. I, Paris, 1929, Diplomatique générale, 397 p. et 1 fasc. de planches. [UI67(1,1)]
À lire comme un utile complément de Giry, avec détails nouveaux et incorporation plus poussée des aspects juridiques — dont l’approche, en retour, apparaît aujourd’hui très datée.
Giovanna NICOLAJ, Lezioni di diplomatica generale, t. I, Istituzioni, Rome, 2007, 264 p. [8C474]
Une réflexion aiguë et stimulante sur le champ de la discipline.
1.1.2. Présentations
Les grands manuels, qui attendent leur renouvellement, peuvent être mis à jour avec quelques introductions délibérément très sélectives :
Georges TESSIER, La diplomatique, Paris, 1952, 3e éd., 1966, 128 p. (Que Sais-je ?, 536). [8C183] Alessandro PRATESI, Genesi e forme del documento medievale, Rome, 1979, 157 p. et 8 planches. Où trouver l'édition de 1999 ?
Olivier GUYOTJEANNIN, Jacques PYCKE, Benoît-Michel TOCK, Diplomatique médiévale, Turnhout, 1993, 3e éd. augmentée, 2006, 486 p. (L’atelier du médiéviste, 2). [UI82(2A)]
Les albums de reproductions commentées sont rares ; parmi les plus réussis :
Mª Josefa SANZ FUENTES et Miguel CALLEJA PUERTA, « Litteris confirmentur » : lo escrito en Asturias en la Edad Media, Oviedo, 2005. En cours d'acquisition àla BECH
1.1.3. Instruments de travail
Un outil fondamental (pour le Moyen Âge mais aussi l’époque moderne), avec définitions étoffées, ouverture sur les grands types comme sur l’organisation des diverses chancelleries :
Commission internationale de diplomatique, Vocabulaire international de la diplomatique, éd. par Maria Milagros CARCEL ORTI, Valencia, 1994, 2e éd. revue 1997, 308 p. [8C394]
Les définitions sont rédigées en français et suivies de la traduction des termes dans les principales langues européennes ; suivent, regroupées, les traductions en catalan, danois, hongrois, néerlandais, portugais, roumain, tchèque, et des index alphabétiques dans toutes les langues, latin compris.
1.1.4. Réflexions et méthodologie
Les réflexions de quelques grands maîtres de la discipline :
Georges TESSIER, « Diplomatique », dans L'histoire et ses méthodes, sous la dir. de Charles Samaran, Paris, 1961 (Encyclopédie de la Pléiade), p. 633-676. [8DELR09(35)]
Robert-Henri BAUTIER, « Leçon d'ouverture du cours de diplomatique à l'École des chartes (20 octobre 1961) », dans Bibliothèque de l'École des chartes, 119 (1961), p. 194-225 [8DEL616(9)] ; reproduit dans id., Chartes, sceaux et chancelleries, Paris, 1990 (Mémoires et documents de l'École des chartes, 34), t. I, p. 3-33. [8Q16(34,1)]
Heinrich FICHTENAU, « La situation actuelle des études de diplomatique en Autriche », dans Bibliothèque de l'École des chartes, 119 (1961), p. 5-20. [8DEL1162(4)]
Robert-Henri BAUTIER, « Les orientations de la diplomatique en Europe depuis la fin de Seconde Guerre mondiale », dans Cento anni di cammino : Scuola vaticana di paleografia, diplomatica e archivistica, 1884-1984, Vatican, 1986, p. 101-145. [8C490]
Autant de leçons de méthode que d’études dans la réimpression d’articles de Robert-Henri BAUTIER :
Chartes, sceaux et chancelleries, études de diplomatique et de sigillographie médiévales, Paris, 1990, 2 vol., 921 p., 8 dépl. (Mémoires et documents de l’École des chartes, 34). [8Q16(34)]
Les fertiles questionnements d’un autre maître, avec la réimpression d’articles choisis de Peter RÜCK :
Fachgebiet Historische Hilfswissenschaften, Ausgewählte Aufsätze zum 65. Geburtstag von Peter Rück, hrsg. von Erika EISENLOHR und Peter WORM, Marburg an der Lahn, 2000, 304 p. (Elementa diplomatica, 9). [4C195(9)]
L’apport de l’informatique mérite réflexion, mais le paysage est en très rapide évolution. Bon point de départ dans :
La diplomatique, numéro réalisé par Marie-José GASSE-GRANDJEAN, Paris, 2003, 110 pages (= Le médiéviste et l’ordinateur, n° 42, printemps 2003). [4Q99] Consultable en ligne : http://lemo.irht.cnrs.fr/42/.
1.1.5. Revues
Pas de revue spécialisée en France. Nombreux articles, entre autres, dans :
Bibliothèque de l'École des chartes, [8Q5]
Le Moyen Âge, [8Q57]
Cahiers de civilisation médiévale, [4Q36]
Francia (publié en Allemagne par l'Institut historique allemand de Paris).[8Q359]
Même tableau pour le reste de l'Europe, sauf en R.F.A. et en Autriche :
Archiv für Urkundenforschung, 1908-1944, [8Q106]
Archiv für Diplomatik, Schriftsgeschichte, Siegel- und Wappenkunde, depuis 1955. [8Q223]
Nombreux articles, en outre, dans les revues historiques et dans :
Archivalische Zeitschrift, [8Q370]
Deutsches Archiv für Geschichte [Erforschung depuis 1950] des Mittelalters [a succédé en 1937 à Neues Archiv der Gesellschaft für ältere deutsche Geschichtskunde]. [8Q172]
Mitteilungen des Instituts für österreichische Geschichtsforschung, depuis 1880. [tomes 39-55 intitulés : Mit. des österreichischen Instituts für G. — Publient en outre des volumes de suppléments, Ergänzungsbände]. [8Q38]
1.1.6. Bibliographies et ressources en ligne
Bibliographies papier
Il n’existe pas de bibliographie rétrospective critique spécialisée ; on en trouvera les matériaux soit dans des bibliographies plus larges, soit dans les manuels.
Il n’existe pas non plus de bibliographie courante spécialisée. Noter d’un côté les passages consacrés à la discipline dans les bibliographies « généralistes » : Bibliographie annuelle de l’histoire de France, section bibliographique de la Revue d’histoire ecclésiastique, International medieval bibliography [IMB] ; d’un autre côté les indications disséminées dans les outils bibliographiques livrés par certaines revues (pas de recension dans Archiv für Diplomatik), avec une grande prodigalité dans Deutsches Archiv…
Bibliographies en ligne
Pour le seul domaine français, la base Bède (Bibliographie des éditions et études de sources documentaires médiévales françaises) vise à recenser les études de diplomatique mais aussi les éditions de toute taille, depuis 1965. Elle est en cours : http://el.enc.sorbonne.fr/bede/
Nombreuses références à glaner dans trois bibliographies allemandes sur les sciences auxiliaires ou sur la seule diplomatique :
Bibliographische Datenbank Historische Grundwissenschaften, Ludwig-Maximilians-Universität München : http://www.hgw-online.net/GHWBibliographie/index.php
Regesta Imperii, Literatursuche : http://opac.regesta-imperii.de/lang_de/
Bibliographie zu Diplomatik… mit besonderer Berücksichtigung der Papsturkunden, Universität Passau : http://wwws.phil.uni-passau.de/histhw/bibliographie/index.html
Le portail Menestrel
Le portail des études médiévales Menestrel (http://www.menestrel.fr) est aussi riche que dynamique ; la diplomatique y a été spécialement traitée par Marie-José Gasse-Grandjean et Sébastien Barret, puis Jean-Baptiste Renault et Ghislain Brunel ; l’on ne saurait oublier la paléographie (Marc Smith). Particulièrement utiles les informations données dans la section « Répertoire de l’internet », en particulier :
― Diplomatique : http://www.menestrel.fr/spip.php?rubrique382&lang=fr
― Sigillographie : http://www.menestrel.fr/spip.php?rubrique378&lang=fr
― Archives numérisées : http://www.menestrel.fr/spip.php?rubrique732&lang=fr
― Archives départementales et communales numérisées : http://www.menestrel.fr/spip.php?article3224
Ressources pédagogiques
Theleme (Techniques pour l’historien en ligne : études, manuels, exercices), Paris, École nationale des chartes : http://theleme.enc.sorbonne.fr/
Éditions anciennes consultables en ligne
Outre les sites généralistes (tels Gallica pour les collections de la Bibliothèque nationale de France, Cairn et Persée pour des périodiques, avec modules de recherche très performants), noter la richesse et l’ergonomie de la version électronique des éditions publiées dans les Monumenta Germaniae Historica : http://www.dmgh.de
Éditions numériques et documents en ligne
Un domaine en rapide extension, à l’initiative, souvent conjointe, d’institutions patrimoniales et de laboratoires de recherche. Ces entreprises associent pour la plupart reproductions de documents et inventaires ou éditions, dans des rapports et avec des approches variées.
● Quelques sites étrangers exemplaires…
― Mom alias Monasterium.Net : http://icar-us.eu/cooperation/online-portals/monasterium-net/
― Anglo-saxon charters : http://www.aschart.kcl.ac.uk
― Codice diplomatico longobardo : http://cdlm.unipv.it
― Archives de l’abbaye Saint-Maurice d’Agaune : http://www.aasm.ch/
― Fine Rolls de Henry III, intégrant regeste, édition, traduction, images : http://www.finerollshenry3.org.uk
● … et en France :
― Chartes originales conservées en France et antérieures à 1121 : http://www.cn-telma.fr/publication/chartes-originales-anterieures-1121-conservees-en-france
― Chartae Burgundiae Medii Ævi/Chartes bourguignonnes du Moyen Âge : http://www.cbma-project.eu/
― Archim, Archives nationales (http://www.culture.gouv.fr/documentation/archim/accueil.html). La base procède à la fois ponctuellement et par dossiers (p.ex. Procès des Templiers…). À signaler pour son ampleur la section « Registres de la chancellerie des rois de France », mise en ligne progressive, arrivée au registre JJ 56 [1319] en septembre 2014 : http://www.culture.gouv.fr/documentation/archim/tresor-chartes.html
― Trésor des chartes des ducs de Bretagne, Nantes, Archives départementales de Loire-Atlantique : http://archives.loire-atlantique.fr/jcms/chercher/archives-numerisees/actes-et-deliberations/tresor-des-chartes-des-ducs-de-bretagne/tresor-des-chartes-fr-t1_6166?accepte=true&portal=c_5110
― Chartes et sceaux de Clairvaux, Troyes, Archives départementales de l’Aube : http://www.archives-aube.fr/arkotheque/clairvaux/index.php
― Chartes de Saint-Denis (Cartulaire blanc XIIIe siècle et Inventaire général XVIIe-XVIIIe siècles), Paris, École nationale des chartes : http://saint-denis.enc.sorbonne.fr/
― Comptes de châtellenie savoyards (http://www.castellanie.net/)
1.2. Histoire de la discipline
Outre les mises au point toujours schématiques des manuels, quelques aperçus qui attendent renouvellement (ou des mises au point très ponctuelles), quelques vues plus récentes mais plus larges (pour l’histoire de la critique diplomatique, voir plus bas la section 1.6. Faux et critique).
Maurice PROU, « Leçon d'ouverture faite à l'École des chartes le 25 janvier 1900 », dans Revue internationale de l'enseignement, 15 mars 1900, p. 1-27. [8DEL176(21)]
Blandine BARRET-KRIEGEL, Les historiens et la monarchie, 4 vol., Paris, 1988. [4E470]
Bruno NEVEU, Érudition et religion aux XVIIe et XVIIIe siècles, av.-prop. de Marc Fumarolli, Paris, 1994. [8O1537]
Réimpression d’articles.
1.3. Forme des actes
1.3.1. Caractères externes
Peter RÜCK, « Die Urkunde als Kunstwerk », dans Kaiserin Theophanu : Begegnung des Ostens und Westens um die Wende des ersten Jahrtausends, Cologne, 1991, t. II, p. 311-333, reproduit dans Ausgewählte Aufsätze..., p. 117-139. [4C195(9)]
Elizabeth DANBURY, « English and French artistic Propaganda during the period of the Hundred Years War : some evidence from royal charters », dans Power, Culture and Religion in France, ca. 1350-ca. 1550, éd. Christopher ALLMAND, Woodbridge, 1989, p. 75-97. [8H2446]
Graphische Symbole in mittelalterlichen Urkunden : Beiträge zur diplomatischen Semiotik, éd. Peter RÜCK, Sigmaringen, 1996 (Historische Hilfswissenchaften, 3). [4C193]
Frank M. BISCHOFF, Urkundenformate im Mittelalter : Grösse, Format und Proportionen von Papsturkunden in Zeiten expandierender Schriftlichkeit (11.-13. Jahrhundert), Marburg an der Lahn, 1996 (Elementa diplomatica, 5), 211 p. [4C195(5)]
Ghislain BRUNEL, Images du pouvoir royal : les chartes décorées des Archives nationales, Paris, 2005. [4C295]
Les chartes ornées dans l'Europe romane et gothique, études réunies par Ghislain BRUNEL et Marc H. SMITH = Bibliothèque de l'École des chartes, t. 169, 2011 [2013], p. 5-268. [8Q5(169)]
1.3.2. Langue, mots, style
Léopold GENICOT, « Sur la survivance de la notion d’État dans l’Europe du Nord au haut Moyen Âge : l’emploi de publicus dans les sources belges antérieures à l’An Mil », dans Institutionen, Kultur und Gesellschaft im Mittelalter : Festschrift für J. Fleckenstein, Sigmaringen, 1984, p. 147-164. [8DEL1249(20)]
Robert-Henri BAUTIER, « Chancellerie et culture au Moyen Âge », dans Cancelleria e cultura nel Medioevo, Vatican, 1990, p. 1-75 ; reproduit dans Chartes, sceaux et chancelleries, op. cit., t. I, p. 47-121. [8Q16(34)]
Heinrich FICHTENAU, « Rhetorische Elemente in der ottonisch-salischen Herrscherurkunde », dans Mitteilungen des Instituts für österreichische Geschichtsforschung, 68 (1960), p. 39-62. [8Q38]
Rudolf FALKOWSKI, « Studien zur Sprache der Merowingerdiplome », dans Archiv für Diplomatik, 17 (1971), p. 1-125. [8Q223]
Hans-Henning KORTÜM, Zur päpstlichen Urkundensprache im frühen Mittelalter : die päpstliche Privilegien, 846-1046, Sigmaringen, 1995 (Beiträge zur Geschichte und Quellenkunde des Mittelalters, 17). [8F1022]
La langue des actes, actes du XIe congrès de la Commission internationale de diplomatique (Troyes, 2003), en ligne http://elec.enc.sorbonne.fr/CID2003/
Serge LUSIGNAN, « Chartes et traduction : les actes latins et français de la chancellerie royale et le paradigme de la traduction », dans Le Moyen français, n° 51-52-53 (2002-2003), Traduction, dérimation, compilation : la phraséologie, actes du colloque international, Université McGill (Montréal, 2-3-4 octobre 2000), publiés par Giuseppe Di Stefano et Rose M. Bidler, p. 395-420. [8Q501]
Serge LUSIGNAN. La langue des rois au Moyen Âge : le français en France et en Angleterre. Paris, 2004 (Le nœud gordien). [8J1087]
Benoît GRÉVIN, Rhétorique du pouvoir médiéval : les Lettres de Pierre de la Vigne et la formation du langage politique européen (XIIIe-XVe siècle), Rome, 2008 (Bibliothèque des Écoles françaises d’Athènes et de Rome, 339). [8Q29(339)]
Thomas BRUNNER, « Le passage aux langues vernaculaires dans les actes de la pratique en Occident », dans Le Moyen Âge, t. 115, 2009/1, p. 29-72. [8Q57]
1.3.3. Parties du discours
1.3.3.1. Parties du discours : généralités
Heinrich FICHTENAU, « Forschungen über Urkundenformeln : ein Bericht », dans Mitteilungen des Instituts für österreichische Geschichtsforschung, 94 (1986), p. 285-339. [8Q38]
1.3.3.2. Suscription
Intitulatio, t. I : Lateinische Königs- und Fürstentitel bis zum Ende des 8. Jahrhunderts [8Q38A(21)] ; t. II : Lateinische Herrscher- und Fürstentitel im 9. und 10. Jahrhundert [8Q38A(24)] ; t. III : Lateinische Herrschertitel und Herrschertitulatur vom 7. bis zum 13. Jahrhundert, Graz-Cologne, 1967-1989 (Mitteilungen des Instituts für österreichische Geschichtsforschung, Ergänzungsbände, 21, 24, 29). [8Q38A]
1.3.3.3. Préambules
Albert BABEAU, Les préambules des ordonnances royales et l'opinion publique, Paris, 1896, 64 p. (t. à p. de Comptes rendus de l'Académie des sciences morales et politiques). [8DEL189(17)]
Heinrich FICHTENAU, Arenga : Spätantike und Mittelalter im Spiegel von Urkundenformeln, Graz-Cologne, 1957, 244 p. (Mitteilungen des Instituts für österreichische Geschichtsforschung, Ergänzungsband, 18). [8Q38A(18)]
Étude préparatoire : « Note sur l'origine du préambule dans les diplômes médiévaux », dans Le Moyen Âge, 62 (1956) p. 1-10. [8Q57]
Michel ZIMMERMANN, « Protocoles et préambules dans les documents catalans du Xe au XIIe siècles : évolution diplomatique et signification spirituelle », dans Mélanges de la Casa de Velázquez, 10 (1974) p. 41-76, et 11 (1975), p. 51-79. [8DEL1109(29)]
L. LAFFON, « Arenga hispana : aproximación a los preámbulos documentales de la Edad Media », dans Historia, instituciones, documentos, 16 (1989), p. 133-233. Où trouver ce document ?
Longtemps sous-évalué, le champ des recherches sur les préambules des derniers siècles médiévaux est très prometteur :
Anna ADAMSKA, « Dieu, le Christ, la Vierge et l’Église dans les préambules polonais du Moyen Âge », dans Bibliothèque de l’École des chartes, t. 155, 1997, p. 543-573. [8Q5]
Hermann HOLD, Unglaublich glaubhaft : die Arengen-Rhetorik des Avignonenser Papsttums, Francfort-Berlin-Berne, [cop. 2004], 2 vol., 829 p. [8F1523] ; « Autoritative Rhetorik : eine Untersuchung an Arengen in Schreiben des Avignonenser Papsttums », dans Archivum historiae pontificiae, t. 40 (2002), p. 175-197. [8Q319]
Olivier GUYOTJEANNIN, « Les préambules des chartes de franchises françaises au Moyen Âge », dans Pour une anthropologie du prélèvement seigneurial dans les campagnes médiévales (XIe-XIVe siècle), les mots, les temps, les lieux, éd. Monique Bourin et Pascual Martínez Sopena, Paris, 2007 (Histoire ancienne et médiévale, 91), p. 173-195. [8O1821(68)]
Incipitaires de préambules :
Actes pontificaux jusqu’en 1198 : JAFFÉ, index au t. II, p. 775-822 ; pour les actes édités depuis l’époque de Jaffé dans le cadre de la Piusstiftung : Rudolf HIESTAND, Inizienverzeichnis und chronologisches Verzeichnis zu den Archivberichten und Vorarbeiten der Regesta pontificum Romanorum, Munich, 1983 (M.G.H., Hilfsmittel, 8) [UI81(8)] ;
Actes pontificaux de 1198 à 1304 : Inizienverzeichnis zu August Potthast, Regesta…, Munich, 1978 (M.G.H., Hilfsmittel, 2) [UI81(2)] ;
Actes des souverains francs puis allemands : Friedrich HAUSMANN et Alfred GAWLIK, Inizienverzeichnis und chronologisches Verzeichnis zu den Königs- und Kaiserurkunden von den Merowingern bis Heinrich VI., Munich, 1987 (M.G.H., Hilfsmittel, 9) [UI81(9)] ;
Actes de Louis VI roi de France : éd. Jean DUFOUR, t. III, Paris, 1993, p. 187-193. [UI81(9,3)]
1.3.3.4. Formules de pertinence
Michel ZIMMERMANN, « Glose, tautologie ou inventaire ? L’énumération descriptive dans la documentation catalane du Xe au XIIe siècle », dans Cahiers de linguistique hispanique médiévale [Université Paris XIII], n° 14-15 (1989-1990), p. 309-338. [PE032]
1.3.3.5. Clauses
Clauses comminatoires
Petra Hofmann, Infernal imagery in Anglo-Saxon Charters (University of Saint-Andrews, 2008) ; résumé en ligne: http://hdl.handle.net/10023/498
Clauses de renonciation
Edmond MEYNIAL, « Des renonciations au Moyen Âge et dans notre ancien droit », dans Nouvelle revue historique de droit français et étranger, 1900, p. 108-142 ; 1901, p. 243-277 et 657-697 ; 1902, p. 49-78 et 649-670 ; 1904, p. 698-746. [8Q17]
Marie-Louise CARLIN, La pénétration du droit romain dans les actes de la pratique provençale (XIe-XIIIe siècles), Paris, 1967 (Bibliothèque d'histoire du droit et droit romain, 11). [8K717]
Riche bibliographie sur les clauses de renonciation.
1.3.3.6. Souscriptions et récognitions
Armando PETRUCCI et Carlo ROMEO, « Scrittura e alfabetismo nella Salerno del IX secolo », dans Scrittura e civiltà, 7 (1983) p. 51-112 et 18 pl. [8Q367]
Peter WORM. Karolingische Rekognitionszeichen : Die Kanslerzeile und ihre graphische Ausgestaltung auf den Herrscherurkunden des achten und neunten Jahrhundert. Marburg an der Lahn, 2004. 2 vol. in-4°, 176-309 pages (Elementa diplomatica, 10). [4C195]
Benoît-Michel TOCK. Scribes, souscripteurs et témoins dans les actes privés en France (VIIe-début XIIe siècle). Turnhout, 2005 (ARTEM, 9). [8G848(9)]
1.3.3.7. Mentions hors-teneur
Pour l’acte royal français depuis la fin du XIIIe siècle, partir des très riches données regroupées en 1900 par Octave Morel (voir section 4.1, « L'acte royal français »). Sur les possibilités d’exploitation, voir les études de Raymond Cazelles sur la « société politique » sous Philippe VI et Jean le Bon, et :
Robert-Henri BAUTIER, « Critique diplomatique, commandement des actes et psychologie des souverains du Moyen Âge », dans Comptes-rendus de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, janvier-mars 1978, p. 8-26 ; reproduit dans Chartes, sceaux et chancelleries, op. cit., t. II, p. 593-611. [8Q16(34,2)]
1.4. Tradition
Olivier GUYOTJEANNIN et Laurent MORELLE, « Tradition et réception de l’acte médiéval : jalons pour un bilan des recherches », dans Archiv für Diplomatik, t. 53, 2007, p. 367-403. [8DEL1076(15)]
1.4.1. Chirographes
Bernhard BISCHOFF, « Zur Frühgeschichte des mittelalterlichen Chirographum », dans Archivalische Zeitschrift, 50-51 (1955), p. 297-300 et planche. Où trouver ce document ?
Winfried TRUSEN, « Chirographum und Teilurkunde im Mittelalter », ibid., 75 (1979), p. 232-249. [8Q370]
Michel PARISSE, « Remarques sur les chirographes et les chartes-parties antérieures à 1120 et conservées en France », dans Archiv für Diplomatik, 32 (1986), p. 546-567. [8DEL1134(20)]
1.4.2. Recueils compilés dans le chartrier : cartulaires, pancartes, inventaires
1.4.2.1. Cartulaires : études
Les cartulaires, actes de la table ronde… Paris, 5-7 décembre 1991, Paris, 1993 (Mémoires et documents de l’École des chartes, 39). [8Q16(39)]
Pierre CHASTANG, Lire, écrire, transcrire: le travail des rédacteurs de cartulaires en Bas-Languedoc (XIe-XIIIe siècles), Paris, 2001 (C.T.H.S.-Histoire, 2). [8H2677(2)]
Les cartulaires méridionaux, dir. Daniel LE BLÉVEC, Paris, 2006 (Études et rencontres de l’École des chartes, 19). [8Q542(19)]
Pour un contact d’initiation ou plus approfondi avec de grands monuments :
Cartulaire de l’abbaye Saint-Sauveur de Redon, fac-similé et commentaires disponibles en 2 volumes imprimé (Rennes, 1998-2004) ou 1 DVD (Rennes, 2005). [FG33]
Cartulaire du Mont-Saint-Michel, Mont-Saint-Michel, 2005. [FG34]
Cartulaire de Sainte-Croix de Quimperlé, Rennes, 2014 (sans édition, mais avec regestes modernes en face des actes, actes absents du cartulaire, index des noms propres, glossaire). [4G310(4)]
Sur d’autres terrains :
Jean-Philippe GENET, « Cartulaires, registres et histoire: l'exemple anglais », dans Le métier d'historien au Moyen Âge, études sur l'historiographie médiévale, éd. Bernard Guenée, Paris, 1977, p. 95-138. [8E689]
Adeline RUCQUOI, « La invención de una memoria: los cabildos peninsulares del siglo XII », dans Temas medievales, 2 (1992), p. 67-80. Où trouver ce document ?
Les cartulaires médiévaux : Écrire et conserver la mémoire du pouvoir, le pouvoir de la mémoire/Los cartularios medievales : Escribir y consevar la memoria del poder, el poder de la memoria, éd. Véronique LAMAZOU-DUPLAN et Eloisa RAMIREZ VAQUERO, Pau, 2013, 213 p. [8C517]
Quelques exemples d’études monographiques :
Theodor EVERGATES, « The chancery archives of the counts of Champagne : codicology and history of the cartulary registers », dans Viator, 16 (1985), p. 159-179. [8Q345]
Hubert FLAMMARION, « Une équipe de scribes au travail au XIIIe siècle : le grand cartulaire du chapitre cathédral de Langres », dans Archiv für Diplomatik, 28 (1982), p. 271-305. [8Q223]
Brigitte PIPON, Le chartrier de l’Abbaye-aux-Bois, 1202-1341, Paris, 1996 (Mémoires et documents de l’École des chartes, 46). [8Q16(46)]
Laurent MORELLE, « Des moines face à leur chartrier : étude sur le premier cartulaire de Montier-en-Der (v. 1127) », dans Les Moines du Der, 673-1790, actes du colloque international d’histoire (Joinville-Montier-en-Der, 1er-3 octobre 1998), éd. Patrick Corbet, Jackie Lusse et Georges Viard, Langres, 2000, p. 211-258. [4F154]
1.4.2.2. Cartulaires : recensements
France
Henri STEIN, Bibliographie générale des cartulaires français ou relatifs à l'histoire de France, Paris, 1907, XV-627 p. (Manuels de bibliographie historique, 4). [UII87]
Conception assez large du "cartulaire". — Une mise à jour manuscrite est disponible à l'I.R.H.T., Orléans : seule une faible partie en a été imprimée : Jacqueline LE BRAZ, « Répertoire des cartulaires de l'ancienne France », dans Bulletin de l'I.R.H.T., 12 (1963), p. 113-125 ; 13 (1964-1965), p. 101-110 ; 14 (1966), p. 97-108 : respectivement diocèses de Laon, Soissons et Châlons-sur-Marne.
La reprise du « Stein » passe désormais à l’I.R.H.T. (assortie de vastes campagnes de microfilmage) par deux voies, une base de données généraliste, et des enquêtes régionales approfondies :
― Base cartulR, répertoire des cartulaires médiévaux et modernes (http://www.cn-telma.fr/cartulR/).
― Répertoire des cartulaires français, provinces ecclésiastiques d’Aix, Arles, Embrun, Vienne, diocèse de Tarentaise, publié par Isabelle Vérité, Anne-Marie Legras, Caroline Bourlet, Annie Dufour. Paris, 2003 (Documents, études et répertoires publiés par l’Institut de recherche et d’histoire des textes, 72). [8B769(72)]
Belgique
Inventaire des cartulaires conservés dans les dépôts des Archives de l'État en Belgique, Bruxelles, 1895, 123 p. [8IA3(14)]— Inventaire des cartulaires conservés en Belgique ailleurs que dans les dépôts des Archives de l'État, Bruxelles, 1897, 66 p. [8IA3(16)]— Inventaire des cartulaires belges conservés à l'étranger, Bruxelles, 1899, 72 p. [8IA3(20)]
À mettre à jour de nombreuses réaffectations de manuscrits.
Grande-Bretagne
G.R.C. DAVIS, Medieval cartularies of Great Britain : a short catalogue, Londres, 1958, XXI-182 p. [8IB184]
1.4.2.3. Pancartes
Pancartes monastiques des XIe et XIIe siècles, études réunies par Michel PARISSE, Pierre PEGEOT et Benoît-Michel TOCK, Turnhout, 1998 (ARTEM). [8G848(3)]
1.4.2.4. Inventaires d’archives
Un bon exemple :
Martin-Dietrich GLESSGEN, Lo Thesaur del hospital de Sant Sperit : Edition eines Marseiller Urkundeninventars (1399-1411), Tübingen, 1989, XI-596 p. (Beihefte zur Zeitschrift für romanische Philologie, 226). [8Q164C(226)]
Voir aussi les titres cités au § 0.3 (Histoire des archives médiévales) et dans la bibliographie d'archivistique médiévale (Trésors des chartes du roi et des princes).
1.4.3. Registres de chancellerie
Outre le traitement de la question dans les études de diplomatique spéciale :
Georges TESSIER, « L'enregistrement à la chancellerie royale française », dans Le Moyen Âge, 62 (1956), p. 39-62. [8Q57]
Rémy SCHEURER, « L'enregistrement à la chancellerie de France au cours du XVe siècle », dans Bibliothèque de l'École des chartes, 120 (1962), p. 104-129. [8Q5]
Helmut BANSA, « Zum Problem des Zusammenhangs von Formular und Registereintrag : Beobachtungen aus der Kanzlei Ludwigs des Bayerns », dans Deutsches Archiv, 29 (1973), p. 529-550. [8Q172]
Numérisations de registres en ligne :
― Chancellerie royale française : mise en ligne progressive sur ARCHIM (arrivé à JJ 56 [1319] en septembre 2014): http://www.culture.gouv.fr/documentation/archim/tresor-chartes.html
― Hollande-Zélande, dir. Jan Burgers : http://www.historici.nl/Onderzoek/Projecten/RegistersVanDeHollandseGrafelijkheid1299-1345.
1.4.4. Formulaires
Guido VAN DEVIOET, Les coutumiers, les styles, les formulaires et les “artes notariae”, Turnhout, 1986 (Typologie des sources du Moyen Âge occidental, 48), 84 p. [UI77(48)]
Rapide sur les formulaires (5 p.) et les artes notariae (2 p.), mais utile pour sa bibliographie, surtout pour l'Europe septentrionale. — À compléter par le fascicule de M. CAMARGO, Ars dictandi, ars dictaminis, 1991 (id., 60).
Haut Moyen Âge
Alice RIO, Legal practice and the written word in the early Middle Ages: Frankish formularies, c. 500-ca. 1000, Cambridge, 2009, 299 p. (Cambridge Studies in medieval life and thought, Fourth series). [8K1493]
Werner BERGMANN, « Die "Formulae Andecavenses" : eine Formulsammlung auf der Grenze zwischen Antik und Mittelalter », dans Archiv für Diplomatik, 24 (1978), p. 1-53. [8Q223]
Marculfi formularum libri duo, éd. et trad. Alf UDDHOLM, Uppsala, 1962. [8L267]
The formularies of Angers and Marculf : two Merovingian legal handbooks, translated with an introduction and notes by Alice RIO, Liverpool, 2008, 310 p. (Translated Texts for Historians, 46). [8G1021]
Liber diurnus, éd. Hans FÖRSTER, Berne, 1958. [8F360]
"Ars dictaminis"
Ch. VULLIEZ, « L'apprentissage de la rédaction des documents diplomatiques à travers l' "ars dictaminis" français (et spécialement ligérien) du XIIe siècle », dans Cancelleria e cultura nel Medio Evo [Congrès international de diplomatique, Stuttgart, 1985], Vatican, 1990, p. 77-95. [8C347]
Franz-Josef WORSTBROCK, Monika KLAES, Jutta LÜTTEN, Repertorium der Artes dictandi des Mittelalters, t. I, Von den Anfängen bis um 1200, Munich, 1992 (Münstersche Mittelalter-Schriften, 66). [4F169(66)]
Emil J. POLAK, Medieval and Renaissance letter treatises and form letters, Leyde, Cologne, New York, 1993-1994, 2 vol. (Davis medieval texts and studies, 8-9). [8B778]
Notariat public : la fabrique italienne
Gianfranco ORLANDELLI, « Genesi dell ars notariae nel secolo XIII », dans Studi medievali, 3ª serie, VI-2 (1965), p. 329-366. [8Q133]
Gianfranco ORLANDELLI, « La scuola di notariato », dans Le sedi della cultura nell'Emilia Romagna, t. II, L'età comunale, Milan, 1984, p. 131-147. [FIE29]
Inclut une précieuse bibliographie des éditions à la date de publication.
Lorenzo SINISI, Formulari e cultura giuridica notarile nell’età moderna : l’esperienza genovese, Milan, 1997 (Fonti e strumenti per la storia del notariato italiano, 8), spéc. p. XII-XXXI et 3-22 sur les formulaires médiévaux. Où trouver ce document ?
Rolandino e l’ars notaria da Bologna all’Europa, atti del convegno internazionale di studi storici…, a cura di Giorgio Tamba, Milan, 2002 (Per una storia del notariato nella civiltà europea). Où trouver ce document ?
Notariat public : les « formulaires d’études » français
Gérard GIORDANENGO, « Bertrand du Pont, notaire d'Avignon et son formulaire », dans Annales de l'Université des Sciences sociales de Toulouse, 24 (1976), p. 317-327. [8DEL684(34)]
Jean HILAIRE, La science des notaires : une longue histoire, Paris, 2000 (Droit, éthique, société), passim. [8K1249]
Chancellerie royale française
Serge LUSIGNAN, « La transmission parascolaire de savoirs juridiques : les arts épistolaires de la chancellerie royale française », dans Éducation, apprentissages, initiation au Moyen Âge (Actes du premier colloque international de Montpellier, novembre 1991), Montpellier, [1993] (Les Cahiers du C.R.I.S.I.M.A., 1), t. I, p. 249-262. Où trouver ce document ?
Hans-Günter SCHMIDT, Administrative Korrespondenz der französischen Könige um 1300 : Édition des "Formelbuches" BNF ms. lat. 4763, Göttingen, 1997. [8K130]
Le formulaire d’Odart Morchesne dans la version du ms BnF fr. 5024, éd. Olivier GUYOTJEANNIN et Serge LUSIGNAN, avec le concours des étudiants de l’École nationale des chartes et la collaboration d’E. FRUNZEANU, Paris, 2005 (Mémoires et documents de l’École des chartes, 80) ; [8Q16(80)] ; texte du formulaire en ligne à l’adresse http://elec.enc.sorbonne.fr/morchesne/
Autres
Pierre SCHMITT, « Documents sur la province franciscaine de Strasbourg aux XIVe - XVe siècles d'après un formulaire de Lucerne », dans Archivum franciscanum historicum, 59 (1966), p. 209-300. [8Q113]
Formulaire namurois du XIVe siècle, éd. Léopold GÉNICOT et Joseph BALON, Bruxelles, 1955, 398 p. (Coutumes de Namur, 3). [4K44(2,3)]
1.5. L’édition : histoire et pratique
Éditions numériques : ci-dessus, § 1.1.6.
1.5.1. Éditions traditionnelles : historique et état des lieux
NB : pour les recueils de fac-similés, voir les bibliographies de paléographie.
Bilans récents de l’activité d’édition
Robert-Henri BAUTIER, « Les sources documentaires de l’histoire de France au Moyen Âge : recherche, publication et exploitation », dans Tendances, perspectives et méthodes de l’histoire médiévale (100e Congrès national des sociétés savantes, Paris, 1975), Paris, 1977, p. 215-248. [8Q2D]
Robert-Henri BAUTIER, « Les orientations de la diplomatique », op. cit. (§1.1.4). [8C490]
« Sciences auxiliaires de l’histoire médiévale », dans L’histoire médiévale en France : bilan [1969-1989] et perspectives [Actes du Congrès de la Société des médiévistes de l’enseignement supérieur (Paris, juin 1989)], Paris, 1991, p. 471-499. [8H3035]
Bibliographie sous le titre : Bibliographie de l’histoire médiévale en France (1965-1990), sous la dir. de Michel Balard, Paris, 1992, p. 405-435. — La poursuite de la bibliographie par la S.H.M.E.S. (1990-2000) est en cours, sous la forme d’une base de données. [8A989]
Pour la France, base Bède (Bibliographie des éditions et études de sources documentaires médiévales françaises), depuis 1965, en cours : http://el.enc.sorbonne.fr/bede/
Pour la péninsule ibérique, excellent recensement analytique:
CODIPHIS, Catálogo de colecciones diplomáticas hispano-lusas de época medieval, Santander, 1999, 2 vol. [8C411]
Pour le reste, des moyens de recherche détournés : de très bonnes bibliographies courantes (Bibliographie annuelle de l’histoire de France, section “Bibliographie” de la Revue d’histoire ecclésiastique, IMB de Leeds…) ; ne pas oublier les volumes de bibliographie des sources éditées dépouillées par les lexicographes (Niermeyer, Nouveau Du Cange…) ; l’état très précis des collections les plus variées (« Nouveau Potthast » alias Repertorium fontium historiae Medii Ævi, t. I: Series collectionum, 1962).
Historique des grandes entreprises d’édition
Exposé clair et nourri :
Raoul C. VAN CAENEGEM, avec la coll. de François-Louis GANSHOF, Introduction aux sources de l’histoire médiévale : typologie, histoire de l’érudition médiévale, grandes collections, sciences auxiliaires, bibliographie, nouv. éd. mise à jour par Luc JOCQUE, trad. de l’anglais par Baudouin VAN DEN ABEELE, Turnhout, 1997 (Corpus christianorum, Continuatio mediaevalis), spéc. p. 219-276. [UI56]
Pour les actes impériaux, royaux et pontificaux, état méthodique très détaillé :
Leo SANTIFALLER, Neuere Editionen mittelalterlicher Königs- und Papsturkunden: eine Übersicht, Vienne, 1958. [8DEL605(14)]
Inévitablement vieilli mais très clair sur la formation des grandes entreprises.
1. Vrais débuts de l’insertion de pièces justificatives (souvent dites « preuves » dans un esprit juridique) à la charnière des XVIe et XVIIe siècles (histoires de villes, de régions, de nations…) : Étienne Pasquier, Antoine Loysel et Pierre Louvet pour Beauvais… La pratique s’intensifie (Pierre de Marca, † 1662, Histoire de Béarn… et Marca hispanica…) d’autant mieux qu’elle rencontre les pratiques de l’historiographie de la Contre-Réforme.
2. Les premiers corpus spécifiques aux XVIIe et XVIIIe siècles.
Entreprises déjà très professionnelles : le polygraphe André Duchesne au début du XVIIe siècle (plusieurs volumes consacrés des familles seigneuriales, Histoire de la maison de… : Montmorency, Coucy, Dreux, Châtillon…, exploitant systématiquement cartulaires et obituaires), les historiographes Théodore et Denis Godefroy (Le cérémonial françois…, 2e éd. 1649), Pierre Dupuy (Histoire du différend d’entre le pape Boniface VIII et Philippes le Bel…, 1655).
Essai transformé du XVIIe au XVIIIe siècle : « Instrumenta » de la nouvelle Gallia christiana (par rapport à celle des frères de Sainte-Marthe, Sammarthani), des grandes histoires d’ordres (Le Paige puis Hugo pour Prémontré…), des grandes histoires régionales mauristes (Histoire générale de Languedoc, Mémoires pour servir de preuves à l'Histoire de la Bretagne…).
Apparition de recueils spécifiques de sources de toute nature (a) sur l’histoire ecclésiastique (d’Achery et Mabillon, Annales ordinis sancti Benedicti, 1668-1701, 9 vol. ; Mabillon et Martène, Acta sanctorum ordinis sancti Benedicti, 1703-1739, 6 vol.), (b) sur l’histoire nationale (Dom Bouquet, Recueil des historiens des Gaules et de la France, 1738-1786, 13 vol. avant la coupure révolutionnaire = pratique intensive de l’extrait, du découpage et du montage chronologiques).
Recueils de mélanges, les plus difficiles à exploiter, avec des trésors encore cachés : Luc d’Achery, Spicilegium (1655-1677, 13 vol.) ; Jean Mabillon, Vetera analecta (1675-1685, 4 vol.) ; Étienne Baluze, Miscellanea (1678-1715, 7 vol.) ; Edmond Martène et Ursin Durand, Thesaurus novus anecdotorum (1717, 5 vol.) et Veterum scriptorum… amplissima collectio (1724-1733, 9 vol.). — Sans compter les voyages littéraires et autres volumes d’Iter…, dont le prototype est le Voyage littéraire de deux religieux bénédictins… des précédents (1717, 2 vol.).
Lancement de corpus officiels à forte empreinte juridique : Ordonnances des rois de France de la troisième race, commencé par Eusèbe de Laurière, avocat au Parlement de Paris (1723-1790, 14 vol., t. XV-XXII poursuivis de 1811 à 1849) ; même esprit (et moins grand soin) dans le Bullaire romain de Coquelines-Mainard (1733-1762, 33 vol.).
En fin de période, émergence d’une idée développée au XIXe siècle : réunir les regestes de tous les actes déjà édités = Bréquigny, Table chronologique des diplômes, chartes, lettres et actes imprimés concernant l’histoire de France jusqu’en 1314 (1769-1783, 3 vol. parus jusqu’à la date de 1179 ; poursuivi en 1836-1876 par Pardessus et Laboulaye : période 1180-1314 et Supplément).
3. Le XIXe siècle : poids de la philologie, lente reprise des corpus d’Ancien Régime.
Grandes collections nationales pour les actes souverains, parfois ouvertes aux actes princiers : M.G.H., Chartes et diplômes,… Initiatives officielles moins soutenues pour les chartriers : lancement de la Collection de cartulaires français (B. Guérard)…
Poursuite des regestes d’actes imprimés : outre la continuation du Bréquigny, Jaffé et Potthast pour les actes pontificaux, Wauters pour les actes « belges ».
Élargissement des précédents, ouverts aux mentions tirées des œuvres historiographiques et des sources encore inédites : Regesta Imperii (états préparatoires pour les M.G.H., qui ne citent pas les cotes) ; un temps imité en France sous l’impulsion d’Arthur Giry et de ses élèves (Annales… : Carolingiens et premiers Capétiens) ; avec traits propres, Papsturkunden…
1.5.2. Conseils pour l’édition
Conseils pour l’édition des textes médiévaux, fasc. I: Conseils généraux, fasc. II: Actes et documents d’archives, Paris : École nationale des chartes et Comité des travaux historiques et scientifiques, 2001, 175 et 265 p., rééd. revues (Orientations et méthodes). [8A1307(2)]
1.6. Faux et critique
1.6.1. Généralités
Robert-Henri BAUTIER, « Les faux dans l'histoire », dans Le faux dans l'art et dans l'histoire [exposition du Comité des salons artistiques de la police], Paris, 1955, non paginé (8 p., 184 nos). [FP671]
Fälschungen im Mittelalter [internazionaler Kongreß der Monumenta Germaniae Historica, München 16.-19. September 1986], 5 vol., Hanovre, 1988 ; t. VI, Index, 1990 (M.G.H., Schriften, 33). [8Q272(33)]
Falsos y falsificaciones de documentos en la Edad Media [Congrès de la Commission internationale de diplomatique, 1990], Saragosse, 1991. [4C384]
1.6.2. Le faussaire et le critique au Moyen Âge
Hermann U. KANTOROWICZ, « Schriftvergleichung und Urkundenfälschung : Beitrag zur Geschichte der Diplomatik im Mittelalter », dans Quellen und Forschungen aus italienischen Archiven und Bibliotheken, 9 (1906), p. 38-55. [8Q88]
Hans FÖRSTER, « Beispiele mittelalterlicher Urkundenkritik », dans Archivalische Zeitschrift, 50-51 (1955), p. 301-318. Où trouver ce document ?
Horst FUHRMANN, « Die Fälschungen im Mittelalter », dans Historische Zeitschrift, 197 (1963), p. 529-554 ; repris et développé dans Einfluß und Verbreitung der pseudoisidorischen Fälschungen, vol. 1, Stuttgart, 1972 (Schriften der Monumenta Germaniae Historica, XXIV-1), p. 64-136. [8Q272(24,1)]
Bernard GUENÉE, « "Authentique et approuvé" : recherches sur les principes de la critique historique au Moyen Âge », dans La lexicographie du latin médiéval et ses rapports avec les recherches actuelles sur la civilisation du Moyen Âge, Paris, 1981 (Colloques internationaux du C.N.R.S., 589), p. 215-229 ; reproduit dans Politique et histoire au Moyen Âge, Paris, 1981, p. 265-278. [8J814]
Giles CONSTABLE, « Forgery and plagiarism in the Middle Ages », dans Archiv für Diplomatik, 29 (1983), p. 1-41. [8Q223]
1.6.3. Faux médiévaux : études de cas
Outre les études incluses dans les titres généraux :
Theo KÖLZER, Studien zu den Urkundenfälschungen des Klosters St. Maximin vor Trier (10.-12. Jahrhundert), Sigmaringen, 1989 (Vorträge und Forschungen, 36). [8B774]
1.6.4. Faux modernes concernant l’histoire médiévale
Jean-François BLADE, Pierre de Lobanner et les quatre chartes de Mont-de-Marsan, Paris, 1861. [8DEL848(4)]
Henri BORDIER et Émile MABILLE, Une fabrique de faux autographes ou récit de l'affaire Vrain-Lucas, Paris, 1870. [4C53]
Robert-Henri BAUTIER, « La collection des chartes de croisade », dans Comptes rendus de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, juillet-octobre 1956, p. 382-386 ; reproduit dans Chartes, sceaux et chancelleries, op. cit., t. I, p. 243-246. [8Q16(34,1)] ou [8DEL606(23)]
Robert-Henri BAUTIER, « Forgeries et falsifications de documents par une officine généalogique au milieu du XIXe siècle », dans Bibliothèque de l'École des chartes, 1974, p. 75-93 [8Q5] ; reproduit dans Chartes, sceaux et chancelleries, op. cit., t. I, p. 247-265. [8Q16(34,1)]