I. Généralités
1. Bibliographies générales rétrospectives
Les bibliographies spéciales sont incluses dans les sections auxquelles elles se rapportent.
[Ordre chronologique de publication :]
Recueil mastodontique et indiscriminé de tout ce qui touche de près ou de loin à la paléographie et aux manuscrits.
L’outil fondamental : bibliographie méthodique commentée de 2 200 titres et supplément de 500 titres. F. Troncarelli a mis en ligne un supplément à son supplément, sur le site de la Societas Pro Vivario : 1 200 titres, également de 1982-1998, recoupant en partie les précédents : www.geocities.com/Athens/Aegean/9891/palaeog.html. État provisoire, mises à jour prévues (consulté août 2007).
La plus ample liste bibliographique systématique en ligne (non commentée) : plus de 1 500 titres sur la paléographie, sans compter les bibliothèques et le livre imprimé. Classement plus ou moins chronologique dans un cadre thématique.
Base de données de près de 40.000 titres toutes disciplines confondues. A absorbé en mai 2003 la liste paléographique de T. Frenz, et poursuit la mise à jour.
Compilation chronologique des bibliographies courantes parues depuis 1982 : 7 940 notices de livres (non d’articles) à télécharger. Mises à jour régulières promises (jusqu’à l’avant-dernier numéro paru).
2. Périodiques et bibliographie courante
[Par ordre chronologique de création :]
Histoire et sciences auxiliaires. Texte intégral en ligne : www.persee.fr
Contient notamment les transcriptions de documents reproduits dans l’API.
Principalement codicologique. Importante partie bibliographique (Bulletin codicologique, depuis 1959). Index des mss. cités. Sommaires en ligne : scriptorium.kbr.be/
Sciences auxiliaires en général.
En ligne, http://brill.publisher.ingentaconnect.com/content/brill/qua (consulté janvier 2009).
Parution irrégulière. Composé de : Essays presented to G.I. Lieftinck, Amsterdam : A.L. Van Ghendt, 1972-1976, 4 vol. ; Codicologica, Leyde : E.J. Brill, 1976-1980, 5 vol.
Fait une part importante à l’histoire de l’écriture dans son contexte social.
Articles brefs sur des recherches actuelles (notamment codicologiques), et importante partie de bibliographie et actualité. Site : www.palaeographia.org/glm/index.htm (consulté janvier 2009).
Parution irrégulière.
Sommaires, http://dialnet.unirioja.es/servlet/revista?tipo_busqueda=CODIGO&clave_revista=1534 (consulté janvier 2008).
3. Perspectives générales sur l’écriture
a. Théories de l’écriture
Excellente initiation.
Perspectives actuelles à la lumière de l’histoire de l’écriture.
Découverte de la différence entre langage oral et langage écrit.
Ouvrage fondateur de l’anthropologie de l’écriture (suivi de divers travaux du même).
La sémiologie revue par la linguistique « intégrationnelle » : la complexité des rapports écriture-langage au-delà de Saussure.
Histoire du livre, sémiologie, sciences de l’information et de la communication, psychologie, sociologie et techniques, en 300 articles.
b. Histoire mondiale des écritures
Vulgarisation quelque peu décousue mais abondamment illustrée.
Commode initiation, par un linguiste.
Avec riche bibliographie, p. 283-321.
Monument classique, par un linguiste. L’écriture latine remise à sa place, avec 10 pl. seulement (avec transcriptions).
Textes en réédition, principalement M. COHEN, La grande invention… (ci-dessus) ; le colloque Écriture et psychologie des peuples… (ci-après, section 5a) ; Charles PAILLASSON, Écritures (extrait de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert) ; J. PEIGNOT, Calligraphie, du trait de plume aux contre-écritures (1983).
Référence classique dans la bibliographie italienne et anglo-saxonne. NB : la réimpr. indienne de 1996 est d’après la 2e éd. anglaise.
Référence classique dans la bibliographie française, quoique vieillie notamment dans ses bases théoriques (l’écriture reproduit le langage parlé).
Initiation d’après les collections de la British Library, par un conservateur des mss. orientaux.
Orient et Occident.
Inclut deux chapitres sur l’écriture latine ancienne et médiévale.
Les écritures comme images et symboles. Panorama varié, voire morcelé, de nombreux domaines de recherche.
Référence classique dans la bibliographie allemande.
Nombreux articles sur l’écriture et le manuscrit. Dépouillés dans la bibliographie paléographique de T. Frenz (consultée août 2007) : www.phil.uni-passau.de/histhw/bibliographie/5.html
Synthèse pionnière sur la communauté des traditions sémitiques et gréco-latines dans la longue durée, du point de vue du scripteur : méthodes d’enseignement, structures de l’espace graphique, statut du scribe, styles et physiologie de l’écriture.
Supports et formes, du tatouage à l’informatique. Disparate.
Large synthèse de grammatologie sociolinguistique, écriture par écriture (l’écriture latine, par le calligraphe Stan Knight).
c. Origines
Outre les synthèses générales ci-dessus :
Compte rendu par Roger Wright, Bryn Mawr Classical Review, en ligne (consulté août 2007).
Excellente introduction aux écritures pré-latines : cunéiforme, hiéroglyphes, linéaire B et apparentées, débuts de l’alphabet, inscriptions grecques, étrusque.
d. Écriture (gréco-)latine
Stimulantes perspectives théoriques, appliquées principalement au premier développement de l’alphabet latin (beaucoup plus sommaire sur le Moyen Age).
Essai pionnier sur l’écriture dans le contexte général des styles artistiques.
Approche par types de formes, de la ligne libre aux compositions géométriques : synthèse destinée d’abord aux artistes mais savante et pleine de précieuses observations esthétiques et techniques.
Formes du lettrage, ou écriture dessinée, sur tous supports, des marbres antiques aux enseignes lumineuses : encore une fois, aussi suggestif qu’érudit.
Synthèse étoffée (surtout pour l’écriture latine), sous l’angle du graphisme.
Manuscrit et imprimé : entaché d’idéologie et d’erreurs, mais très illustré.
D’abord paru dans The Legacy of the Middle Ages, Oxford, 1926. Insiste sur la minuscule caroline et les écritures insulaires. Avec transcriptions.
Conception, organisation et pratique de l’écriture, jusqu’au début du XVIIe siècle. Le second volume était annoncé pour 2008.
Technique, esthétique et société ; analogies séduisantes mais discutées entre styles d’écriture et architecture du Moyen Age.
Large réflexion historienne sur l’écrit et ses usages des origines à nos jours, principalement en Occident.
Les formes de l’écriture (notamment épigraphique) comme signes du pouvoir : trop systématique mais plein d’observations stimulantes.
Tome I : Antiquité et Moyen Age ; t. II, XVe-XXe s. Calligraphie, épigraphie et typographie. Très riche mais inégal, approche souvent plus formelle qu’historique.
Apparence et réalité du tracé, par un maître calligraphe-typographe. Très stimulant (et volontiers polémique contre les paléographes).
Approfondissement du précédent : l’écriture comme contrepoint de noir et blanc. Deux chapitres de la traduction (version provisoire, consultée août 2007) : http://www.letterror.com/noordzij/streek/
Initiation à la théorie et à l’histoire de l’écriture (surtout le livre) dans son contexte socio-culturel, des origines à nos jours (surtout jusqu’au XVIIIe s.).
4. Paléographie latine : manuels et synthèses
Pour les manuels pratiques de déchiffrement, voir aussi section II, Recueils de fac-similés.
a. Avant 1945
[Sauf ouvrages réédités et revus après cette date]
Sans f-.s.
Manuel pratique, avec transcriptions. A notamment posé les bases de l’étude des abréviations. Largement vieilli.
Fac-similés du IVe s. à 1637, transcrits au fil du volume d’introduction.
Caractères généraux et types, jusqu’à la minuscule caroline. Avec transcriptions partielles.
Jusqu’à l’époque carolingienne. Avec catalogue de mss. « remarquables par leur écriture », de 390 numéros (col. 1654-1699) et ample lexique paléographique latin-français (col. 1703-1714).
Exposé par types d’écriture, jusqu’à la minuscule caroline. Inclut un développement sur la paléographie grecque. Nombreux renvois à d’autres articles. Avec transcriptions.
Avec transcriptions et dictionnaire d’abréviations latines et françaises. Même la 4e éd. entièrement refaite est vieillie.
Vieilli mais riche en informations et reproductions variées (Ier-XVIIe s.), notamment de documents belges, avec transcriptions.
Réimpr. d’un art. de l’Encyclopaedia Britannica. Sépare les écritures grecque et latine, et insiste sur les îles Britanniques (quelques pages sur les XVIe-XVIIe s.). Avec transcriptions.
Manuel de référence aujourd’hui vieilli, mais toujours utile par les f.-s., avec transcriptions (du IVe s. av. JC à 1673). Grec et latin toujours séparés. En ligne : www.archive.org/details/greeklatin00thomuoft (pdf et formats divers, consulté janvier 2008). L’éd. de 2008 se prétend revue, mais seulement pour la présentation matérielle.
Agile exposé d’initiation. Textes latins et grecs, avec transcriptions.
Dans la ligne des travaux bénédictins du XVIIIe s., le traité le plus influent pendant une grande partie du XIXe s.
Le premier manuel de référence après Wailly.
Histoire documentée d’après les témoignages contemporains abondamment cités : toujours essentiel. En ligne (consulté août 2007) : http://webserver.erwin-rauner.de/crophius/watt_images_plus.asp?quelle=watt
b. Depuis 1945 : ouvrages généraux et manuels
Manuel classique, typologique et descriptif. Développements parallèles sur la miniature, pages sur la paléographie musicale. F.-s. de brefs extraits, transcrits.
Synthèse moderne de référence, très dense et documentée, portant essentiellement sur les livres. Trois parties : codicologie ; écriture ; manuscrit et culture.
La plus ambitieuse histoire de l’écriture latine de l’Antiquité à l’époque contemporaine, jamais traduite, jamais remplacée. Important développement sur les abréviations (plus de 100 p.). Malheureusement sans illustrations.
Résumé du grand livre précédent, avec bibliogr. mise à jour (1978) et nouveaux f.-s. réunis par Paola Supino Martini (sans transcriptions).
De l’Antiquité à l’humanisme. Planches, parues précédemment : PRATESI (Alessandro), CHERUBINI (Paolo), Paleografia latina : tavole, Cité du Vatican : Scuola vaticana di paleografia, diplomatica e archivistica, 2004, 1 vol., 144 p., et 1 portefeuille, 130 pl. (Littera antiqua, 10 ; Subsidia studiorum, 3). [F° C 81 (10)]
Ample introd., planches de livres et doc. (v. 700-1670) commentées, six transcrites. Plus d’anglais que de gallois.
Style, technique, Zeitgeist et Volksgeist. Vieilli par abus de généralisations, mais des observations stimulantes. Planches transcrites et commentées.
La 3e éd., soigneusement mise à jour, ajoute les cursives tardo-médiévales et modernes. Avec transcriptions.
L’écriture latine du Moyen Age, dans ses contextes historiques successifs.
Nombreux articles sur l’écriture et le manuscrit. Dépouillés dans la bibliographie paléographique de T. Frenz : www.phil.uni-passau.de/histhw/bibliographie/5.html
Manuel d’initiation théorique et pratique.
Médiocre. Planches : tableaux alphabétiques et f.-s. Avec transcriptions des pl. 24-45 (955-1600).
Le traité classique dans le domaine hispanique, essentiellement analytique et didactique. 3e éd. posthume considérablement augmentée mais très touffue. Avec transcriptions.
Manuel pratique d’initiation à la lecture, d’après 76 livres et doc., surtout de Lorraine, IXe-XVe s.
Limpide et stimulante initiation chronologique, d’intérêt général quoique centrée sur l’Italie (des origines à 1600). Ample bibliogr. Sans transcriptions.
Typologie des documents, institutions de conservation et de recherche, instruments, méthodes.
Brillante causerie d’initiation aux principaux thèmes de l’écriture en société, de l’Antiquité romaine à nos jours. Dernier chap. et notes bibliogr. en ligne (consulté août 2007) : www.laterza.it/downloads/Petrucci.pdf
Synthèse chrono-typologique mais ouverte aux problématiques récentes, centrée sur l’Espagne.
Avec transcriptions (et traductions). Chapitres originaux sur les facteurs physiologiques et sur l’histoire de la paléographie. Comptes rendus critiques par E. POULLE (Bibliothèque de l’École des chartes, 132, 1973, p. 612-620) et M.-T. D’ALVERNY (Le Moyen Age, 81, 1975, p. 507-514).
En complément du manuel précédent, approche plus générale : valeurs symboliques de l’écriture, etc.
Synthèse didactique, des origines au XIXe siècle, centrée sur l’Allemagne ; utile sur les cursives gothiques, notamment modernes. F.-s. de brefs extraits, transcrits.
c. Depuis 1945 : quelques synthèses brèves
Bonne initiation, surtout à l’écriture allemande.
Amorce du manuel de 1979.
Initiation recommandable, attentive aux conditions historiques. Bibliographie minime.
Notations pionnières sur les facteurs psychophysiologiques, culturels et techniques, notamment dans les écritures liées.
En ligne (consulté août 2007) : archivi.beniculturali.it/Biblioteca/IndexCostamagna.html. Initiation plus informelle aux mêmes problématiques.
Introduction à la paléographie norroise (Norvège et Islande), avec 22 extraits de f.-s. transcrits. Présentation et excellents f.-s. disponibles en ligne (consulté oct. 2007) : www.nofihandbok.no/
Voir les chapitres sur les témoignages écrits, surtout p. 449-632, par Alphonse DAIN (philologie, introd. à la paléographie, paléographie grecque), Louis ROBERT (épigraphie), André BATAILLE (papyrologie), Jean MALLON (paléographie romaine), Charles PERRAT (paléographie médiévale) et Jean RICHARD (cryptographie).
Manuscrits grecs et latins.
Claire synthèse brève et bibliographie développée. Avec f.-s. de petits extraits, transcrits.
Synthèse chronologique de l’écriture médiévale, dans une perspective franco-italienne.
Bilan historiographique et histoire chrono-typologique de l’écriture médiévale. Précédé d’un bref chap. « Nozioni elementari di paleografia greca », p. 251-262, 13 f.-s. en 7 pl., même approche.
« The development of latin script », par Odd Einar Haugen (Norvège, p. 824-832), Stefán Karlsson (Islande, p. 832-841), Börje Westlund (Suède, p. 841-850), Herluf Nielsen (Danemark, 850-856).
Comprend une bonne introd. aux écritures allemandes, livresques mais aussi documentaires.
5. Recueils d’études
a. Recueils individuels (et bibliographies individuelles)
Études variées du plus grand connaisseur de mss (notamment carolingiens) de notre temps.
Pour l’union de la paléographie, de la codicologie et de la philologie : articles de méthode et études de cas.
Le principal théoricien et praticien de l’orientation « historiciste » italienne au milieu du XXe siècle, héritier de Schiaparelli et maître de la génération de Petrucci.
Deux axes paléographiques : la tachygraphie médiévale et les facteurs psychophysiologiques et techniques.
Essentiellement philologique.
Réimpr. d’études passionnantes et fondamentales en dépit de conclusions parfois contestées : à partir des cursives antiques, la découverte du geste ou ductus comme moteur de l’évolution.
Études souvent pionnières sur les écritures médiévales italiennes.
Le maître de l’école italienne actuelle dans ses perspectives d’histoire sociale.
Rééd. d’articles fondamentaux en traduction.
Autre anthologie, de textes en général plus théoriques, et portant plus largement sur la Renaissance et l’époque moderne.
Une œuvre exemplaire d’exigence critique : questions et méthodes ; Antiquité tardive et haut Moyen Age ; l’écriture latine dans le Sud de l’Italie.
Importants articles sur le haut Moyen Age, entre positivisme et historicisme : apports méthodologiques fondateurs de l’école italienne.
Plus particulièrement : *t. I, Zur Paläographie und Handschriftenkunde, éd. Paul Lehmann ; et t. III, Kleine Schriften, éd. Samuel Brandt, p. 211-290. A défaut d’un traité d’ensemble, la somme d’un maître dont l’orientation philologique a marqué la paléographie du XXe siècle.
b. Mélanges
c. Colloques et volumes collectifs
L’état bibliographique fort complexe des colloques du Comité international de paléographie latine est consultable en ligne : www.palaeographia.org/cipl/colloq.htm
Bilan des recherches depuis 1950 par types d’écriture. Pour le détail, voir section IV, Études par époques.
Des pictogrammes à l’imprimerie, les « écritures nationales » du monde comme expression de mentalités collectives.
Modalités et raisons de l’évolution des écritures (documents, livres, inscriptions), de l’époque romaine au seuil des Temps modernes.
Approches générales (notamment par les intervenants italiens) et études sur l’Espagne, plusieurs sur les XIIe-XVe s. Sommaire (consulté août 2007) : www.phil.uni-erlangen.de/~p1ges/zfhm/anuario3.html
Chancelleries, scriptoria, copistes de métier, écriture privée, etc.